Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé mardi sur i24News qu'il faudrait "appeler à battre le Rassemblement national", si celui-ci est présent au second tour de l'élection présidentielle.
"Quelle que soit la configuration du second tour, s'il y a présence de Marine Le Pen et du Rassemblement national, il faudra appeler à battre le Rassemblement national (...). Ça ne veut pas dire adhérer au programme de celui ou celle qui serait en face", a affirmé le dirigeant du premier syndicat français.
Interrogé sur les déclarations de Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui a affirmé dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel entre Emmanuel Macron et Mme Le Pen, M. Berger a répondu qu'il n'était "pas d'accord".
"Je crois que c'est irresponsable de considérer que, toutes choses égales par ailleurs, le Rassemblement national serait un parti comme les autres", a-t-il dit.
Interrogé sur le même sujet la semaine dernière, sur RTL, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait esquivé la question.
"On n'est pas en 2022. Qu'est-ce que nous avons dit après l'élection d'Emmanuel Macron ?: +Il faut qu'il soit humble, parce que les 66% qu'il a obtenus, ce n'est pas une adhésion totale à son programme+. Et nous avons dit: +Attention, s'il n'écoute pas les citoyens - c'était la deuxième fois que le Front national était au deuxième tour - attention à la troisième+", a-t-il expliqué.
"Il faut d'abord faire des réformes économiques et sociales pour plus de justice sociale et vous verrez que la question ne se posera pas du Front national au deuxième tour", a-t-il poursuivi.
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