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  • Inceste, prescription, viol: ce qui pourrait changer pour les violences sexuelles faites aux mineurs (fr)
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  • Face à une vague de témoignages sans précédent, le gouvernement a promis des mesures pour mieux pénaliser les violences sexuelles sur les mineurs, et notamment l'inceste, ouvrant la voie à l'instauration d'un âge en-deçà duquel on ne pourrait pas considérer un enfant comme consentant.

    Cette réforme, qui devrait être insérée dans l'un des textes sur le sujet actuellement débattus au Parlement, est attendue depuis de nombreuses années par les associations qui luttent contre les crimes sexuels. Mais la plupart affirment rester "vigilantes", notamment quant à certains détails qui pourraient faire débat.

    Des seuils d'âge à 15 et 18 ans

    La principale mesure est l'instauration d'un "nouveau crime" qui pénaliserait automatiquement toute pénétration sexuelle commise par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

    Pour les crimes incestueux, le seuil d'âge devrait être fixé à 18 ans, a précisé dimanche le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. "Personne ne pourra dire: si la victime a 17 ans, elle était ou il était d'accord", a-t-il observé.

    Ces annonces constituent des "avancées réelles" et une "vraie reconnaissance pour les victimes", salue Arnaud Gallais, ancienne victime d'inceste et co-fondateur du collectif associatif "Prévenir et protéger".

    Le seuil de 15 ans mettra fin à la situation actuelle qui voit la justice "absoudre par milliers" des prédateurs sexuels, faute de pouvoir "trancher si les gamines de 14 ans, 13 ans, 12 ans, 11 ans, étaient consentantes ou pas", souligne Fatima Benomar, membre du mouvement féministe #NousToutes.

    Une exception pour les adolescents consentants

    Le gouvernement souhaite toutefois introduire une exception au cas où les deux protagonistes ont une faible différence d'âge - l'écart maximum toléré pourrait être de cinq ans. "Le jeune homme de 17 ans et demi qui a une relation avec une jeune fille de 14 ans et demi ne peut pas devenir un criminel quand il a 18 ans et un jour", a expliqué le garde des Sceaux.

    Cette disposition inquiète cependant certaines associations car elle pourrait permettre à un jeune violeur d'échapper aux effets de la nouvelle loi, en plaidant que sa victime était consentante.

    Pour éviter cela, il faudrait introduire dans la loi une "clause Roméo et Juliette", plaide "Face à l'inceste": celle-ci préciserait que, pour échapper aux poursuites, le jeune majeur entretenait déjà, avant d'atteindre ses 18 ans, une "relation continue et pérenne" avec le mineur de moins de 15 ans.

    Connaître l'âge du mineur ?

    Pour que le nouveau crime de viol sur mineur soit applicable, il faudra démontrer que le majeur mis en cause "avait connaissance ou ne pouvait ignorer" l'âge de sa victime.

    "Cela promet des débats à n'en plus finir durant la procédure et lors des procès pour savoir si la victime faisait son âge ou pas. Encore une focalisation à prévoir sur la victime plutôt que sur l'agresseur", s'inquiète Suzy Rojtman, du Collectif national pour les droits des femmes.

    "On sert sur un plateau le type de défense +elle m'a dit qu'elle avait 16 ans, et je l'ai crue sur parole+. Pour ne pas risquer l'inconstitutionnalité, on fragilise le texte", regrette aussi Isabelle Aubry, la présidente de Face à l'inceste.

    Une évolution de la prescription

    Nombre d'associations réclament que les crimes sexuels sur mineurs deviennent imprescriptibles - avec la loi actuelle, ils sont prescrits 30 ans après que la victime a atteint sa majorité.

    Mais le gouvernement a refusé cette option, lui préférant une "prescription glissante", qui s'appliquera lorsqu'un même auteur a violé plusieurs victimes. "Au deuxième crime commis sur un mineur par un même auteur, le délai de prescription du premier est interrompu et tous les crimes pourront ainsi être jugés", a expliqué l'exécutif.

    Sur ce sujet, "on sent la gêne du gouvernement", observe Mme Rojtman, qui dit ne pas comprendre pourquoi ce dispositif ne s'appliquerait qu'aux violeurs en série et pas aux autres.

    La prescription glissante "est un plus", souligne Mme Aubry mais, selon elle, "l'imprescriptibilité aurait été préférable" car elle peut être vue comme un "outil de prévention" qui empêcherait les agresseurs de faire d'autres victimes.

    jlo-ab/lum/caz

    (fr)
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