La direction de Sciences Po Grenoble, après plusieurs jours de silence, "condamne avec la plus grande fermeté" lundi les accusations d'islamophobie visant deux de ses professeurs qui ont fait vivement réagir ces derniers jours.
L'affichage, jeudi, d'accusations telles que "fascistes dans nos amphis", avec les noms des deux enseignants sur la façade de l'établissement, "met en danger l'ensemble de ses étudiants et personnels", a estimé la direction dans un communiqué.
Elle rappelle avoir saisi le parquet de Grenoble qui a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour "injure publique" et "dégradation".
La direction de l'Institut d'études politiques (IEP) assure également qu'elle "mettra tout en oeuvre pour faciliter le travail" de la mission d'inspection demandée dimanche par la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
Dans son communiqué, l'établissement rappelle son "attachement sans faille aux valeurs de dialogue, de bienveillance mutuelle et d'altérité" et assure que "garantir les libertés académiques est une exigence non négociable".
Pour sa part, Yassine Lakhnech, le président de l'Université Grenoble Alpes, dont fait partie l'IEP, "condamne fermement ces faits". Dans un communiqué publié lundi, il souligne que "les relayer sur les réseaux sociaux est un acte irresponsable".
La section locale de l'Unef - qui est minoritaire sur le campus grenoblois - avait partagé ces affiches appelant à la démission des deux professeurs sur les réseaux sociaux jeudi, avant de supprimer ces publications.
"Des voies de recours existent quand des comportements inappropriés ont lieu pendant un enseignement ou toute autre activité", écrit la direction de l'Université, précisant que "l'injure publique n'en fait pas partie".
"Nous ne devons tolérer aucun extrémisme dans notre université", ajoute Yassine Lakhnech.
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