Le parquet de Quimper a ouvert deux enquêtes sur les incendies qui ont ravagé la lande bretonne dans les Monts d'Arrée (Finistère), dont l'une pour "destruction volontaire par incendie", a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.
Les deux incendies déclenchés lundi et désormais fixés à environ 95% selon la préfecture du Finistère, "ont de manière certaine une origine humaine" et "le caractère criminel de l'incendie touchant le site de Brennilis" (Finistère) est "manifeste en raison du constat de deux départs de feu distants de 30 mètres", pointe la procureure de Quimper Carine Halley.
Le premier feu, le plus important, est parti de la montagne Saint-Michel de Brasparts vers 15H15 et "s'est rapidement propagé sur plusieurs centaines d'hectares de friches", a rappelé la magistrate.
Un second feu a ensuite "été signalé à 23H21 en forêt, au lieu-dit Ploenez, sur la commune de Brennilis".
D'après les constatations des techniciens de l'identité criminelle de la gendarmerie, "ces deux incendies ont de manière certaine une origine humaine" mais "aucun lien n'est à ce jour établi entre les deux sinistres", souligne la procureure.
S'agissant du premier incendie, à Brasparts, le parquet a ouvert une enquête délictuelle "l'origine volontaire des faits (...) n'étant pas certaine".
En revanche, une enquête criminelle a été ouverte pour le second incendie, à Brennilis, des chefs de "crime de destruction volontaire par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation pouvant créer un dommage irréversible à l'environnement".
"Toute personne ayant été témoin de faits susceptibles d'être en lien avec ces deux incendies est invitée à contacter la brigade des recherches de la gendarmerie de Châteaulin", souligne la procureure.
Ces deux incendies ont détruit 1.725 hectares de landes et bois, selon le dernier bilan de la préfecture du Finistère.
"La progression du feu se ralentit et la situation est toujours en cours de maîtrise", a confirmé la préfecture sur Twitter vers 16H00.
"Le renfort d'un avion bombardier d'eau Dash a été mis à disposition par le préfet de la région Bretagne" et "trois largages ont été effectués" depuis mercredi matin, a-t-elle précisé.
Ces largages ont "permis de fixer une grande partie de la zone des feux", soit environ 95% de la zone sinistrée, a précisé la préfecture dans un communiqué un peu plus tard.
Quelque 280 sapeurs-pompiers et 60 véhicules de lutte contre les incendies sont toujours présents sur place, selon la même source.
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