Un homme d'affaire multimillionnaire français résidant à Dubaï a été mis en examen pour blanchiment en bande organisée dans l'enquête sur les avoirs illicites de la bande criminelle corse du "Petit Bar", a-t-on appris mercredi auprès de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
Jean-Pierre Valentini a également été mis en examen mardi pour association de malfaiteurs et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué à l'AFP la JIRS. Il ne peut pas quitter le territoire national et est sous le coup d'un cautionnement de 1,2 million d'euros, a précisé une source proche du dossier.
"Mon client conteste totalement les faits. L'origine des fonds qu'il détenait est absolument indiscutable et a été prouvée et leur affectation a été justifiée à l'euro près", a réagi son avocat, Me Maurice Lantourne, précisant que son client "n'a aucune relation professionnelle avec les gens du Petit Bar".
Dans cette enquête, il est soupçonné d'avoir participé à un investissement financier à Courchevel avec Antony Perrino, poids lourd de la construction immobilière en Corse et l'ami d'enfance de ce dernier, Mickael Ettori, l'un des lieutenants présumés du Petit Bar actuellement en fuite, a indiqué une source proche du dossier, confirmant des informations du quotidien Le Monde.
L'homme d'affaire a investi 1,485 million d'euros puis 1,092 million d'euros dans la SCI "Du toit du garage", spécialisée dans la construction et la location de chalets, précise une autre source proche de l'affaire.
Antony Perrino, également ex-PDG de Corse-Matin, a été mis en examen le 16 janvier pour blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux et association de malfaiteurs.
Dix personnes au total, avec M. Valentini, ont été mises en examen dont le chef présumé de la bande, Jacques Santoni, sa femme et son beau-frère.
L'enquête a permis de mettre en évidence "de nombreux mouvements financiers internationaux ainsi que des investissements immobiliers suspects", avait indiqué mi-janvier Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille.
Ces malversations porteraient "sur un total de 48 millions d'investissements offshore et immobiliers", selon Le Monde.
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