Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a décliné l'invitation du Medef de négocier sur un agenda social propre aux partenaires sociaux, selon un courrier transmis à l'AFP jeudi.
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait adressé mi-février aux principales organisations patronales et syndicales un courrier les invitant à discuter sur huit sujets prioritaires, hors de la tutelle de l'Etat.
Une réunion a eu lieu le 3 mars au cours de laquelle chaque organisation a fait part de ses priorités, le Medef s'engageant à reformuler sa proposition initiale.
"A la lecture de votre relevé de décisions de cette réunion et de votre nouvelle proposition d'agenda social et économique, force est de constater que nos analyses et priorités divergent", écrit M. Martinez dans son courrier daté de dimanche.
"C'est de l'entre-soi, ce qu'ils proposent", a-t-il affirmé à l'AFP, ajoutant que "l'urgence" n'était pas de parler du "paritarisme", mais de discuter de "l'augmentation des salaires" et du "fléchage des aides" de l'Etat.
Interrogé par l'AFP, le Medef a fait savoir que la totalité des autres organisations sollicitées avaient répondu favorablement à son offre.
"Nous allons commencer les trois premiers sujets sans eux. S'ils veulent revenir après, la porte reste ouverte", a commenté l'organisation patronale.
Ces trois sujets sont l'évaluation de la loi du 5 septembre 2018 sur la formation professionnelle, la modernisation du paritarisme et le renforcement de la justice prud'homale.
sl/bfa/ide