About: http://asrael.eurecom.fr/news/53034e37-2d1c-3e68-91fe-a4cf5d544998     Goto   Sponge   Distinct   Permalink

An Entity of Type : rnews:Article, within Data Space : asrael.eurecom.fr associated with source document(s)

AttributesValues
rdf:type
rnews:headline
  • Faute de ski, les médecins de montagne inquiets pour leur survie (fr)
dc:subject
rnews:articleBody
  • Faute de remontées mécaniques ouvertes, les cabinets médicaux de montagne se vident cet hiver, et nombre de ces médecins, très dépendants de la traumatologie liée au ski, s'inquiètent pour le maintien de leur activité dans ces zones reculées.

    Véronique Gladz, qui recevait ces dernières années entre 20 et 30 patients par jour en hiver dans son cabinet de la station de Pra-Loup, dans les Alpes du Sud, a dû partir prendre quelques gardes aux urgences d'un hôpital de Normandie début janvier.

    "Je réalisais 25% de mon activité habituelle et cela ne suffisait plus, sauf à travailler jour et nuit", déplore cette mère de famille qui exerce seule en libéral depuis huit ans dans un cabinet loué à la commune.

    "Sans les touristes, je ne travaille plus", assure-t-elle, contrainte de retourner dans quelque jours aux urgences de l'établissement normand pour "nourrir" sa famille et payer ses charges.

    Avec cette saison blanche pour le ski alpin, qui opère un brutal coup de frein à un tourisme vital, l'ensemble de l'écosystème économique montagnard est ébranlé, et la menace qui pèse sur des dizaines de milliers d'emplois n'épargne pas les professionnels de santé.

    A Avoriaz (Haute-Savoie), où la station sonne creux, le cabinet de Bernard Odema tourne à "moins de 10% de son activité habituelle", et le médecin est inquiet.

    "La rémunération de notre structure se fait à 88% sur la saison d'hiver", déplore ce correspondant local du Samu.

    Une quinzaine de médecins, internes, infirmières ou manipulateurs radios travaillent en temps normal au pic de la saison. Mais en ce moment, ils ne sont que quatre pour "assurer la permanence".

    Les deux heures de route qui séparent Avoriaz du principal hôpital de la région, Annecy, illustre l'aspect essentiel de ces cabinets pour le système de santé local.

    - "Risque de désert médical" -

    Selon l'association Médecin de montagne, les cabinets de station assurent la prise en charge de "95% des victimes de traumatismes" liés aux sports d'hiver.

    Côté hôpitaux, on constate aussi une "nette diminution de la traumatologie des pratiques liées aux sports d'hiver", confirme le docteur Thierry Roupioz, chef du pôle des urgences de l'hôpital d'Annecy. Un état des lieux partagé notamment par les hôpitaux de Chambéry.

    Mais avec le Covid-19, qui maintient ces structures hospitalières sous forte tension, l'équilibre de la médecine de ces territoires reste fragile.

    "Si des cabinets de montagne sont amenés à fermer, l'engorgement dans les hôpitaux risque d'être catastrophique", estime Marie Doglio, médecin aux Rousses, dans le Jura.

    Avec des charges fixes et une baisse de 30% du chiffre d'affaires sur les deux derniers mois, elle et ses deux associés se demandent s'ils vont maintenir au sein de leur cabinet leur "coûteuse" installation de radiologie, essentielle pour une traumatologie qu'ils ne font "plus du tout" cette saison.

    "On fait notre chiffre d'affaires sur quatre mois dans l'année", explique Arnaud Cibrario, qui exerce dans le secteur des Carroz d'Arraches, en Haute-Savoie, avec sept autres confrères.

    "Le reste du temps, on tourne à perte pour garder le cabinet ouvert. Si je pars, les Carroz deviendront un désert médical", prévient-il, appelant aux aides de l'Etat. "On veut juste être indemnisés sur notre chiffre d'affaires réel pour rester solvables à la fin de l'année."

    La semaine dernière, l'association Médecins de montagne avait appelé le gouvernement à prendre des mesures "urgentes et conséquentes" pour aider les 300 médecins généralistes des stations de ski. "Il en va de leur pérennité mais aussi de la survie économique de nos territoires de montagne", ajoutait l'association.

    A Avoriaz, les soignants du cabinet de Bernard Odema sont allés travailler ailleurs cet hiver: l'un dans un centre de vaccination et l'autre dans un hôpital des Vosges. Pour l'an prochain, "on risque d'avoir du mal à recruter" ces saisonniers de santé, redoute M. Odema.

    Selon le médecin, les 20% de cabinets de montagne qui dépendent quasi-exclusivement du tourisme sont ainsi directement menacés.

    bp-ube/ag/bat

    (fr)
rnews:dateCreated
rnews:dateModified
rnews:datePublished
rnews:dateline
  • Grenoble
rnews:genre
  • Prev
rnews:identifier
  • urn:newsml:afp.com:20210129T142204Z:TX-PAR-STW11:1
rnews:inLanguage
  • fr
rnews:slug
  • santé-social-montagne-tourisme-épidémie-virus
schema:contentLocation
schema:contentReferenceTime
schema:keywords
  • social
  • virus
  • santé
  • tourisme
  • épidémie
  • montagne
Faceted Search & Find service v1.16.118 as of Aug 04 2024


Alternative Linked Data Documents: ODE     Content Formats:   [cxml] [csv]     RDF   [text] [turtle] [ld+json] [rdf+json] [rdf+xml]     ODATA   [atom+xml] [odata+json]     Microdata   [microdata+json] [html]    About   
This material is Open Knowledge   W3C Semantic Web Technology [RDF Data] Valid XHTML + RDFa
OpenLink Virtuoso version 07.20.3240 as of Aug 4 2024, on Linux (x86_64-pc-linux-musl), Single-Server Edition (126 GB total memory, 616 MB memory in use)
Data on this page belongs to its respective rights holders.
Virtuoso Faceted Browser Copyright © 2009-2025 OpenLink Software