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  • Un ancien enfant soldat devenu chef de la rébellion ougandaise jugé à la CPI (fr)
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  • La Cour pénale internationale (CPI) rend jeudi son verdict à l'encontre de Dominic Ongwen, un ancien enfant soldat ougandais devenu l'un des chefs d'un groupe rebelle, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

    Dominic Ongwen, surnommé la "fourmi blanche", est soupçonné d'avoir été impliqué dans une série de massacres perpétrés dans les années 2000 par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), alors dirigée par Joseph Kony, qui a mené une guerre brutale en Ouganda afin d'y établir un Etat basé sur les dix commandements de la Bible.

    La décision est attendue à 09h00 GMT.

    Le procès en cours depuis cinq ans à la Cour pénale internationale est unique car c'est la première fois que comparaît une personne à la fois victime et auteur présumé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, Dominic Ongwen ayant été enlevé enfant par la LRA alors qu'il se rendait à l'école.

    M. Ongwen, dont l'âge est estimé à 45 ans, est également le premier membre de la LRA à être jugé pour les massacres commis en Ouganda et dans trois autres pays africains.

    Il a nié "au nom de Dieu" les accusations portées contre lui, et ses avocats ont plaidé l'acquittement, soulignant qu'il avait lui-même été victime de la brutalité du groupe rebelle, dès son plus jeune âge.

    Fondée il y a trois décennies par Joseph Kony, un ancien enfant de choeur catholique devenu prophète autoproclamé, la LRA a lancé une rébellion sanglante contre le président Yoweri Museveni dans le nord de l'Ouganda.

    Selon l'ONU, les rebelles ont massacré plus de 100.000 personnes et enlevé 60.000 enfants lors de violences qui se sont étendues à trois autres pays africains: le Soudan, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine.

    - Commandant "féroce" et "enthousiaste" -

    Ce procès marque "une étape importante car c'est la première et la seule fois qu'une affaire de la LRA est jugée dans le monde", a déclaré à l'AFP Elise Keppler, directrice adjointe du programme Justice internationale de l'ONG Human Rights Watch.

    Dominic Ongwen doit répondre de 70 chefs d'accusation pour des actes commis par la LRA qui a fait régner la terreur dans le nord de l'Ouganda au début des années 2000, notamment des massacres dans les camps de réfugiés de Lukodi, Pajule, Odek et Abok ainsi que la conscription d'enfants soldats.

    Selon les procureurs, M. Ongwen a été un commandant "féroce" et "enthousiaste" de la LRA. il était en charge de la brigade Sinia de Joseph Kony, qui a notamment enlevé des jeunes filles et des femmes réduites à l'état de domestiques et d'esclaves sexuelles.

    À l'ouverture du procès, l'accusation avait montré des vidéos tournées après une attaque de la LRA contre le camp de réfugiés de Lukodi, à une vingtaine de kilomètres de la capitale régionale Gulu, montrant des enfants éventrés et les corps calcinés de bébés enterrés à la hâte.

    "Au total, 15 membres de ma famille ont été tués lors de l'attaque et de très nombreuses personnes ont été blessées", a déclaré à l'AFP Muhammed Olanya, un paysan de 38 ans à Lukodi.

    "J'espère que Dominic Ongwen sera condamné pour les crimes qu'il a commis contre notre peuple", a-t-il ajouté.

    Lors d'une autre attaque contre le camp de réfugiés d'Odek en 2004, Dominic Ongwen a ordonné à ses troupes que "rien ne soit laissé en vie", ont déclaré les procureurs, citant des messages radios.

    Pour les avocats de M. Ongwen, il doit cependant lui-même être considéré comme une victime de la LRA, en raison du lavage de cerveau subi par les enfants soldats, dont certains ont été obligés de tuer leurs propres parents dans le cadre d'un "processus de nettoyage".

    "Une fois victime, toujours victime", déclarait en 2018 l'un de ses avocats, Krispus Ayena Odongo.

    Dominic Ongwen s'est rendu début 2015 aux forces spéciales américaines qui traquaient Joseph Kony en République centrafricaine, avant d'être transféré à la Cour pénale internationale, basée à La Haye aux Pays-Bas, afin d'y être jugé.

    Joseph Kony, quant à lui, est considéré comme toujours en fuite et fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI.

    dk-jhe/amo/alc

    (fr)
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