Trois personnes sont présentées vendredi après-midi à un juge d'instruction antiterroriste parisien en vue d'une mise en examen pour "financement du terrorisme", a appris l'AFP de source judiciaire, confirmant une information de M6.
Selon une source proche du dossier, ces personnes sont soupçonnées d'avoir apporté un soutien logistique et/ou financier à un jihadiste français présent dans la zone syro-irakienne.
Dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en mars, ces trois personnes et trois autres ont été interpellées mardi matin à Reims par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et le Raid, selon la même source proche.
Le quotidien L'Union avait indiqué que les interpellations avaient été réalisées dans le quartier "Croix-Rouge".
Trois de ces personnes ont été relâchées sans poursuites à ce stade, tandis que les trois autres ont été déférées vendredi, a-t-on encore indiqué.
Jeudi, le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, avait rappelé sur franceinfo la persistance de la menace terroriste en France. "Certains éléments en notre possession nous laissent penser que nous devons rester très vigilants. Nous ne pouvons pas totalement écarter des actions projetées", a-t-il expliqué.
Le jihadisme "reste la menace numéro 1 mais n'est plus seule" avec la montée en puissance de l'ultradroite, a poursuivi M. Ricard, en indiquant que depuis 2017, "39 actions ont été déjouées. Encore il y a peu de temps, on a réussi à éviter une action terroriste".
Le magistrat a évoqué le profil de personnes "très jeunes, parfois mineures ou tout juste majeures, qui avec des moyens rudimentaires, mais totalement acquis à l'idéologie jihadiste, pouvaient perpétrer des actions sur notre territoire, parfois de façon extrêmement simple."
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