About: http://asrael.eurecom.fr/news/acd11fa3-638b-3311-ac4f-37a9ecd70ef3     Goto   Sponge   Distinct   Permalink

An Entity of Type : rnews:Article, within Data Space : asrael.eurecom.fr associated with source document(s)

AttributesValues
rdf:type
rnews:headline
  • Des rixes au Covid, une conseillère principale d'éducation sur tous les fronts (fr)
dc:subject
rnews:articleBody
  • Au lycée professionnel Jean-Perrin de Longjumeau (Essonne), tous les incidents ou presque finissent toujours par relever de la CPE Pascale Raboteur: une élève positive au Covid, une enseignante bousculée dans sa classe ou encore, comme il y a quelques mois, des rixes entre bandes rivales.

    Ce vendredi-là, il ne s'écoule pas cinq minutes sans qu'un élève, un prof ou un surveillant passe une tête dans son bureau. Sans compter les parents qu'elle doit appeler pour leur expliquer que leur enfant, "cas contact", ne peut rentrer seul en transport public et qu'il faut venir le chercher.

    A tous, la conseillère principale d'éducation prend le temps de répondre, d'expliquer la situation, sans jamais se départir de son calme.

    "Une de nos élèves est positive au Covid. Le problème, c'est que la semaine dernière, elle a fêté ses 18 ans et fait des bisous à tous les copains de sa classe", raconte Pascale Raboteur.

    Tous les jours, elle fait des rappels à l'ordre sur le port du masque. "De nombreux jeunes viennent aussi me trouver car ils ne vont pas bien en ce moment, il y a beaucoup de crises d'angoisse", poursuit-elle.

    Cela fait dix ans que Pascale Raboteur, 46 ans, est conseillère principale d'éducation. C'est après une agression, qui l'a laissée six mois dans un fauteuil roulant, que cette chimiste de formation a changé de métier en se demandant comment "changer les gens". "En changeant d'abord les enfants", a-t-elle décidé.

    - Sanctions -

    "Etre CPE, c'est régler tous les problèmes des élèves, tout ce qui les empêche de réussir", explique-t-elle.

    Et dans ce lycée pro de Longjumeau, les problèmes ne manquent pas. De nombreux élèves y cumulent difficultés sociales et scolaires avec, souvent, des parents absents ou démissionnaires.

    Depuis le début de l'année scolaire, sur 760 élèves, 170 ont été concernés par des sanctions, allant jusqu'à l'exclusion pour les cas les plus graves.

    Ce vendredi, la CPE intervient dans une classe où une enseignante, récemment arrivée dans le lycée, se fait chahuter par un groupe d'élèves.

    Mais c'est au début de l'année scolaire que le lycée Jean-Perrin a connu ses pires heures en devenant le théâtre ou l'antichambre de rixes entre bandes rivales.

    Ces dernières semaines, une série de violents règlements de comptes entre jeunes a fait deux morts et plusieurs blessés graves en région parisienne.

    Aurore et Emilie (prénoms modifiés), 17 et 19 ans, se remémorent la bagarre qui a secoué leur établissement, peu après la rentrée de septembre, et laissé un de leurs amis inconscient. Le jeune homme de 15 ans avait osé s'aventurer dans sa ville d'origine, où il n'habite plus.

    - "200 heures d'absence" -

    Après des mises en garde sur les réseaux sociaux, tout un groupe l'a passé à tabac près du lycée, racontent-elles. Pendant un mois, l'établissement est resté sous forte tension avant que le calme ne revienne, notamment grâce à des patrouilles de police qui ont eu un effet "un peu dissuasif".

    "Nos liens avec le commissariat sont maintenant très forts", se félicite Pascale Raboteur.

    Quand ces rixes se sont produites, l'urgence était de "sécuriser les victimes" et les convaincre de porter plainte. "Il faut essayer d'avoir des noms à chaud: quand les jeunes réfléchissent trop, ils finissent par avoir peur et ne veulent plus parler."

    Mais "il y a aussi tout un travail de fond à mener" pour éviter la répétition de ces incidents. Ce vendredi après-midi, une "cellule de veille de lutte contre la délinquance" a réuni en visioconférence des représentants des établissements de la ville, de la mairie et de la police, pour des échanges d'informations sur des élèves potentiellement délinquants.

    Toutes les semaines, Mme Raboteur reçoit aussi des profs pour faire le point sur les élèves les plus difficiles.

    Une des enseignantes, Marion Marino, professeure principale d'une classe de seconde concernée par les rixes, avait noté du mieux ces dernières semaines. Avant l'arrivée d'élèves exclus d'autres établissements, qui ont de nouveau perturbé la classe. "Un élève, agressé avant les vacances de février, ne veut plus venir au lycée, il en est à 200 heures d'absences", déplore-t-elle.

    Malgré tout, Pascale Raboteur veut rester optimiste: "Tout ce qu'on sème, on finira sûrement par le récolter...".

    ito/asm/pa/cal

    (fr)
rnews:dateCreated
rnews:dateModified
rnews:datePublished
rnews:dateline
  • Longjumeau (France)
rnews:genre
  • Prev
rnews:identifier
  • urn:newsml:afp.com:20210322T104622Z:TX-PAR-UMJ50:1
rnews:inLanguage
  • fr
rnews:slug
  • éducation-police-enseignants-adolescents
schema:contentLocation
schema:contentReferenceTime
schema:keywords
  • police
  • adolescents
  • enseignants
  • éducation
schema:isPartOf
Faceted Search & Find service v1.16.118 as of Aug 04 2024


Alternative Linked Data Documents: ODE     Content Formats:   [cxml] [csv]     RDF   [text] [turtle] [ld+json] [rdf+json] [rdf+xml]     ODATA   [atom+xml] [odata+json]     Microdata   [microdata+json] [html]    About   
This material is Open Knowledge   W3C Semantic Web Technology [RDF Data] Valid XHTML + RDFa
OpenLink Virtuoso version 07.20.3240 as of Aug 4 2024, on Linux (x86_64-pc-linux-musl), Single-Server Edition (126 GB total memory, 616 MB memory in use)
Data on this page belongs to its respective rights holders.
Virtuoso Faceted Browser Copyright © 2009-2025 OpenLink Software