Le brasseur néerlandais Heineken a subi de plein fouet la crise sanitaire avec la fermeture des bars, l'obligeant à supprimer 8.000 emplois après être tombé dans le rouge en 2020.
Mercredi, le numéro deux mondial de la bière, derrière le belgo-brésilien AB InBev, a annoncé avoir essuyé une perte nette de 204 millions d'euros l'an passé, contre un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros en 2019. Les ventes pour 2020 sont également en recul de 17% à 23 milliards d'euros.
Pour rebondir, le mastodonte prévoit de réduire d'environ 10% ses effectifs, alors que sous le coup des restrictions gouvernementales, un peu partout dans le monde, la majorité des bars et des restaurants restent fermés.
Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, le groupe produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85.000 personnes à l'échelle mondiale.
2020 a été "une année de rupture et de transition sans précédent" pour le groupe, a souligné le PDG du brasseur, Dolf van den Brink.
"La pandémie de Covid-19 et les mesures gouvernementales continuent à avoir un impact sur nos marchés et notre activité", explique Heineken dans le communiqué de présentation de ses résultats annuels.
Comme le reste du secteur, Heineken a souffert des fermetures des lieux de consommation partout dans le monde, souligne le PDG qui a pris les rênes du groupe en avril dernier.
Et l'impact a été notamment amplifié par l'exposition géographique du groupe, selon lui. En Europe notamment, moins de 30% des points de vente étaient actifs, en particulier fin janvier.
Dans un contexte lourd d'incertitudes, avec un déploiement lent des campagnes de vaccination, le groupe s'attend encore à un premier semestre 2021 perturbé, avant une "amélioration progressive des conditions" dans la seconde moitié de l'année.
dk/abx-smt/clp/
HEINEKEN
AB INBEV