Les députés LR ne voteront pas le projet de loi climat en cours d'examen par l'Assemblée nationale, indique dans le JDD leur patron Damien Abad, qui ne croit "pas que la protection de l'environnement passera par la hausse des impôts ou par les tribunaux".
Le premier groupe d'opposition au Palais Bourbon pourrait ainsi s'abstenir voire voter contre ce texte porté par la ministre Barbara Pompili, traduisant les propositions de la Convention citoyenne sur le climat et comprenant une batterie de mesures, de la publicité à l'aérien en passant par le logement.
Le groupe LR s'est déjà majoritairement abstenu mi-mars sur le projet de loi prévoyant l'inscription du climat dans la Constitution.
"Nous ne sommes pas dans l'immobilisme branché de LREM, ni dans le dogmatisme de la gauche. Les députés LR vont proposer dans les jours qui viennent un socle d'une soixantaine de propositions", précise M. Abad, alors que toutes les formations politiques se réclament désormais écologistes.
"Face à ceux qui défendent une écologie punitive et moralisatrice tournée vers la taxation et le malus, nous devons incarner un + écomodernisme + : une écologie tournée vers l'innovation, le bonus, l'incitation et l'économie circulaire", relève l'élu de l'Ain.
Il suggère par exemple de déplafonner les aides à la rénovation des logements, de réduire la TVA sur les billets de train et les transports en commun, d'arrêter la vente des véhicules thermiques neufs dès 2035, et encore de créer un "bonus-malus vert à l'impôt sur les sociétés" pour inciter les entreprises à des efforts en matière d'environnement.
Une écologie de droite est selon lui "une écologie au service du pouvoir d'achat des Français". "La droite doit être populaire et sociale et cela passe à mes yeux par le champ de l'environnement", martèle M. Abad, dont le parti entend prendre un "virage environnemental" à l'approche de la présidentielle 2022.
reb/arz/cbn