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  • Marseille met son projet de vidéoprotection "intelligente" sur pause (fr)
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  • Engagé par la droite en 2015, le projet de vidéoprotection dite "intelligente" de Marseille a été suspendu par la nouvelle majorité de gauche, qui entend remettre à plat l'ensemble du dispositif de caméras de surveillance existant sur fond de débats entre sécurité et libertés individuelles.

    Un audit du système qui compte quelque 1.500 caméras reliées à un centre de visionnage de la police municipale a été lancé par la mairie. Il doit rendre ses conclusions en juin.

    "Nous souhaitons mettre en balance le coût-bénéfice de la vidéoprotection dans laquelle 29 millions d'euros ont été investis depuis six ans et qui coûte 7 millions d'euros par an à la commune", a expliqué à l'AFP Yannick Ohanessian, adjoint au maire chargé de la sécurité, qui s'interroge sur "la pertinence et l'efficacité" du dispositif en vigueur.

    Mais, sans attendre, partisans et opposants de la vidéoprotection montent au créneau pour peser sur ce débat, politiquement sensible, avant les départementales et régionales de juin et dans la perspective de l'accueil dans la ville de grands évènements comme la coupe du monde de Rugby de 2023 et les jeux Olympiques de 2024. La sécurité est citée dans les sondages comme l'une des préoccupations centrales des Marseillais.

    "Je suis favorable à dégager une enveloppe spéciale pour continuer à rajouter des caméras", a proposé lors de ses voeux la présidente LR du conseil départemental et de la métropole Aix-Marseille, Martine Vassal, dans un message au maire PS de Marseille. " Ce n'est pas une de ses priorités, ça peut le devenir", a ironisé la candidate malheureuse à la succession de Jean-Claude Gaudin à l'hôtel de ville de Marseille.

    "C'est un combat idéologique un peu dépassé. Faisons ce que nous permet de faire la loi, mais faisons-le", a réagi le général de gendarmerie David Galtier, conseiller municipal LR.

    - "Big Brother ou Robocop" -

    Pour la conseillère régionale Caroline Pozmentier, ancienne adjointe à la sécurité qui a piloté la montée en charge de la vidéoprotection sous Jean-Claude Gaudin, "il ne faut pas diaboliser ces outils": "Nos policiers municipaux ne sont pas Big Brother ou Robocop".

    C'est sous sa houlette que la ville de Marseille a signé en 2018 un contrat avec la société SNEF pour l'acquisition d'un système "intelligent" de gestion du dispositif de vidéoprotection, un contrat aujourd'hui suspendu.

    Tel qu'envisagé, le nouveau système permettrait de rechercher a posteriori des images prises par les caméras et stockées pendant 10 jours dans le cadre d'enquêtes policières ou judiciaires. "Il faudra dix minutes et non plus huit heures pour retrouver une voiture rouge suspecte", explique un spécialiste.

    Grâce à ses logiciels et algorithmes, le procédé fournirait également aux opérateurs qui visionnent 24 heures sur 24 les images des 1.500 caméras de la ville, des alertes en temps réel sur des situations jugées inhabituelles, du simple tag aux mouvements de foules.

    "Quels que soient les engagements pris par l'ancienne municipalité, il est clair que l'on n'ira pas sur la voie de la vidéoprotection intelligente pour une gestion en direct de l'espace public", prévient Yannick Ohanessian.

    "En revanche, son utilisation a posteriori pour le visionnage de rushes pour des enquêtes peut être utile" dit-il. "On regarde cela de près, il n'y a pas de fin de non-recevoir de notre part à ce sujet".

    Une prise de position qui n'a pas rassuré l'association "La quadrature du Net", spécialisée dans la défense des libertés dans le domaine numérique, qui a saisi le tribunal administratif de Marseille pour obtenir la résiliation du contrat avec la SNEF.

    "Si le projet ne prévoit pas, en l'état, de reconnaissance faciale pour identifier un individu à partir d'une photo, il utilise des données biométriques pour individualiser des comportements dans une foule, ce qui, pour nous, relève du même cadre juridique", explique le juriste de l'association Martin Drago.

    L'enjeu pour la Quadrature du Net est de créer une jurisprudence qui puisse s'appliquer ensuite à des projets similaires à Paris, Toulouse, Nice, Lille ou Valencienne.

    pr/mdm/dlm

    (fr)
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