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  • Ethiopie: les bombardements au Tigré ont tué au moins 80 civils, selon HRW (fr)
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  • L'armée éthiopienne a tué au moins 83 civils et déplacé des milliers de personnes en bombardant des zones densément peuplées dans les premières semaines du conflit visant à déloger les autorités dissidentes de la région du Tigré, a assuré jeudi Human Rights Watch (HRW).

    Selon un rapport de l'ONG de défense des droits de l'homme, les forces fédérales d'Addis Abeba ont agi "en violation des règles de la guerre" dans cette région du nord de l'Ethiopie où une opération militaire a été lancée le 4 novembre 2020.

    "Au début de la guerre, les forces fédérales éthiopiennes ont effectué des tirs d'artillerie à l'aveugle dans les zones urbaines du Tigré, apparemment voués à faire des victimes et causer des destructions parmi les civils", affirme la directrice de HRW pour la région de la Corne de l'Afrique, Laetitia Bader, en réclamant une enquête des Nations unies.

    Les attaques à l'artillerie lourde des troupes fédérales "ont touché des maisons, des hôpitaux, des écoles et des marchés", selon le rapport, qui se concentre sur la situation de trois villes: la capitale régionale Mekele, Shire et Humera.

    Le Premier ministre éthiopien et prix Nobel de la paix 2019, Abiy Ahmed, avait assuré en novembre que l'armée "mène l'opération avec la précision et le soin nécessaires (...) pour s'assurer que les civils ne sont pas ciblés".

    Début décembre, son cabinet avait affirmé que l'armée fédérale s'était emparée de la capitale régionale Mekele sans faire ni victime civile, ni dégâts aux biens privés. Sollicité jeudi par l'AFP, il n'a pas répondu dans l'immédiat.

    M. Abiy a annoncé la fin officielle de son opération militaire fin novembre, après la prise de Mekele.

    Mais les organisations humanitaires et des diplomates soulignent que l'insécurité dans la région entrave toujours grandement la réponse humanitaire. Le conflit au Tigré a fait des milliers de morts, selon l'International Crisis Group, et provoqué la fuite de dizaines de milliers de réfugiés vers le Soudan voisin.

    - "Boyaux à l'air" -

    A Humera, dans l'Ouest du Tigré, les médecins ont fait état de 46 morts et 200 blessés lors d'une seule journée de la première semaine des combats, selon HRW, qui craint que le bilan réel de ce jour-là soit encore plus lourd.

    "Des civils ont commencé à arriver à l'hôpital avec des blessures à l'abdomen, la poitrine, la tête. Nous étions totalement perdus", témoigne un médecin cité par le rapport. "Certains n'avaient plus de mains, d'autres avaient leurs boyaux à l'air."

    Un médecin d'un hôpital de Mekele avait déjà expliqué à l'AFP que 27 civils avaient péri à cause de "tirs d'artillerie et de roquettes" et que plus de 100 personnes ont été blessées le 28 novembre, jour où l'armée fédérale est entrée dans la ville.

    "De nombreuses frappes d'artillerie ne paraissaient pas viser des cibles militaires spécifiques, mais ont touché des zones généralement habitées", selon HRW.

    Le Tigré demeure très difficile d'accès pour les médias et il est compliqué d'avoir une idée précise de la situation sur le terrain.

    - Aide humanitaire -

    Les craintes d'une catastrophe humanitaire s'accumulent. Cette semaine, les Nations unies se sont inquiétées d'une situation "extrêmement dramatique", dans une région où "les besoins ont dépassé notre capacité de réponse".

    Mercredi, le patron de la Croix-Rouge éthiopienne, Abera Tola, a expliqué que "80% du Tigré sont inaccessibles" et a dit craindre que des "dizaines de milliers" de personnes soient victimes de la faim d'ici deux mois.

    L'organisation a rectifié ces déclarations jeudi, expliquant dans un communiqué que la Croix-Rouge n'a pas "la capacité et les moyens d'atteindre 80% de la population vulnérable" dans la région. "C'est pourquoi nous appelons le public et la communauté internationale à combler le manque", a-t-elle précisé.

    La Commission éthiopienne des droits de l'Homme a également expliqué jeudi que le "conflit actuel fait obstacle à la circulation des denrées de base, l'approvisionnement de l'aide humanitaire et ralentit la pleine reprise du transport de l'aide humanitaire."

    Le gouvernement d'Addis Abeba assure qu'il travaille avec les Nations unies et des ONG internationales à accroître l'aide dans la région, en fonction des conditions de sécurité.

    rcb/rfo/fal/blb

    (fr)
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