"Pour la Terre, y aura pas de vaccin": plusieurs milliers de personnes ont bravé le confinement dimanche à Lyon pour manifester à l'appel d'ONG avant l'examen d'une loi sur le climat jugée décevante.
Entre 4.000 et 10.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont pris part au cortège, familial et festif, rythmé de slogans et de claquements de mains, malgré la persistance de la pandémie et les mesures de confinement décrétées dans le département du Rhône.
"On préfère Castor et Pollux à Castex qui pollue", "pour la Terre, y aura pas de vaccin", "fin du monde, fin du mois, même combat", scandaient pancartes et slogans dans le défilé, aussi fourni que de précédentes éditions dans la Capitale des Gaules avant les contraintes sanitaires.
Un énorme globe terrestre, avec un sparadrap en signe de blessure, était porté par des militants de Greenpeace à l'avant du cortège.
"L'enjeu est important. Après l'échec de la convention citoyenne sur le climat, on veut faire pression sur les parlementaires pour qu'ils rehaussent le niveau de la loi", soulignait Erwan, 18 ans, parmi les manifestants, un membre du collectif Youth for climate venu participer à la marche avec huit camarades de lycée.
"Seulement 3% de la convention sur le climat a été pris en compte. Il faut faire bouger les lignes", a ajouté Mathilde, 45 ans, venue de Villeurbanne avec une petite pancarte accrochée autour du cou disant: "Oui au climat, non au blabla".
De nombreux élus écologistes étaient présents, écharpe tricolore en bandoulière, ainsi que la candidate EELV à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Grébert. Des adjoints au maire de Lyon Grégory Doucet ont notamment déroulé une banderole proclamant "Lyon déclare l'état d'urgence climatique" sous les acclamations de la foule.
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