Le Royaume-Uni a fait état jeudi d'une hausse "inquiétante" des arrestations d'adolescents pour des délits de nature terroriste, établissant un lien entre les confinements mis en place contre le coronavirus et le recrutement des jeunes par des organisations telles que le groupe Etat islamique.
Devant les députés, le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a relevé une hausse de 7% en décembre sur un an du "volume des contenus terroristes en ligne" et "une augmentation inquiétante de la proportion des enfants et des adolescents qui sont maintenant arrêtés pour des délits terroristes".
Selon M. Raab, la police londonienne estime que les confinements successifs instaurés pour lutter contre l'épidémie due au coronavirus facilitent "l'accès numérique" des "terroristes" à "ceux qui sont probablement les plus réceptifs aux récits extrémistes".
Il a cité le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qu'il considère comme "la plus importante menace terroriste, tant au niveau national qu'à l'étranger".
La députée travailliste Lisa Nandy, chargée des Affaires étrangères pour l'opposition, s'est déclarée "profondément troublée" par la manière dont les jeunes étaient ciblés par l'EI pendant le confinement.
Le Royaume-Uni subit depuis début janvier son troisième confinement, avec fermeture des établissements scolaires, mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19, qui y a fait plus de 123.000 morts.
Il a subi ces dernières années plusieurs attaques revendiquées par l'Etat islamique.
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