La jeune Jordanienne retrouvée pendue dimanche dans son logement au Havre était dans une "souffrance psychologique" liée à sa volonté de changer de sexe, a-t-on appris lundi auprès du parquet qui privilégie la thèse du suicide.
"Il semble que ce geste soit lié à la souffrance psychologique engendrée par sa situation personnelle liée à sa volonté de changer de sexe", a déclaré le procureur de la République du Havre Bruno Dieudonné à un correspondant de l'AFP.
"Il semble que ce soit ce mobile qui explique son geste. Un courrier, pas forcément très explicite, a été retrouvé dans sa chambre. Il n'y a pas de suspicion de l'intervention d'un tiers dans ce décès", a ajouté le magistrat.
La "jeune femme de 25, 26 ans" était assistante de langue et vivait "en colocation dans une résidence étudiante", a précisé M. Dieudonné.
L'enquête ouverte pour rechercher les causes de la mort "devrait être classée assez rapidement après quelques vérifications", a indiqué le procureur. Un examen du corps est prévu mardi.
"Un contact a été établi avec l'ambassade de Jordanie pour qu'elle informe la famille", a aussi précisé le magistrat.
Selon une source policière, la jeune femme intervenait en tant qu'assistante de langue au lycée Claude Monet.
"D'après mes informations elle était étudiante et salariée du rectorat pour être assistante de langue", a indiqué cette source. Le parquet n'avait lui pas d'élément permettant de confirmer que la jeune femme était étudiante.
Selon le rectorat, elle était assistante de langue mais "pas étudiante".
Selon la source policière, la jeune femme "était en voie d'effectuer une opération pour changer de sexe. Elle consultait un psychiatre. Elle avait aussi des idées noires", a ajouté la source policière.
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