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  • Passé l'électrochoc Covid-19, les ONG et acteurs humanitaires poussés à l'introspection (fr)
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  • Après l'électrochoc, l'introspection: la crise sanitaire a poussé ONG et acteurs humanitaires, dont les activités ont été en partie entravées lors de la première vague de l'épidémie de Covid-19, à faire le point sur leur modus operandi et à rouvrir l'épineuse question de leur financement.

    "A quelque chose malheur est bon", résume le directeur général d'Action contre la faim (ACF), Jean-François Riffaud. "La crise a conforté des options prises par des ONG et relancé des questionnements qui étaient en suspens et qu'on va être obligé de régler à court ou moyen terme".

    En mars 2020, deux mois après l'apparition du virus, les agences internationales et organisations humanitaires sont confrontées à la fermeture des frontières, à la suspension des vols et à des mesures de confinement parfois très strictes. Certains programmes d'aide sont mis en suspens faute de personnels sur place.

    Avec 95% de salariés nationaux, ACF, qui compte 5.000 collaborateurs répartis dans plus d'une trentaine de pays, parvient toutefois à limiter la casse et à "réduire le gap ressources humaines", note Jean-François Riffaud, pour qui le choix de la "localisation" sort renforcé de la crise.

    Même constat à Médecins sans frontières (MSF), où les équipes ont été renforcées avec du personnel local, que ce soit en France pour les Ehpad ou dans d'autres pays, ce qui nous "a permis de réagir assez vite et de maintenir nos activités médicales", relève Isabelle Defourny, directrice des opérations.

    "Le Covid nous a également poussés à plus de délégation, de décentralisation hors de Paris", ajoute-t-elle.

    Autre point phare qui a émergé de ce retour d'expérience, l'importance d'une mutualisation des moyens, à l'image de ce qui est fait depuis plusieurs années déjà dans le cadre du réseau logistique humanitaire (RLH).

    "Si l'Union européenne a été capable dès le 8 mai d'affréter un premier avion d'aide humanitaire et de faire un pont aérien", c'est parce qu'une dizaine d'ONG, dont ACF, la Croix-Rouge française, Oxfam ou encore Médecins du Monde, "ont créé ce réseau logistique", rappelle Jean-François Riffaud.

    "Ce que cette crise dit, c'est qu'on continuera à bien aider les communautés les plus fragilisées si on est bien localisés, si on travaille en partenariat avec des équipes locales et si on accepte cette logique de mutualisation gagnante-gagnante", insiste-t-il.

    - Pronostics déjoués -

    Côté financement, les enseignements de la crise sont plus mitigés. Certes, les pronostics pessimistes sur une chute brutale des dons ont été déjoués.

    "Nos craintes ne se sont pas avérées exactes", note Ann Avril, directrice générale adjointe d'Unicef France, en faisant état d'une hausse de 12% à l'international et de 11% en France comparé à 2019.

    Même son de cloche côté MSF avec une hausse de la collecte de 17% en France par rapport à 2019, et ce malgré la baisse du démarchage dans la rue.

    Mais à ACF, la pilule a été plus amère, l'ONG ayant été contrainte d'annuler ses emblématiques courses solidaires et ses "challenges contre la faim" avec les entreprises, un manque à gagner de 5,5 millions d'euros.

    L'épidémie "rend nécessaire un travail sur le modèle économique des ONG", estime Jean-François Riffaud. "Il va être de plus en plus difficile d'avoir accès à l'argent public, donc plus on aura un modèle qui sera varié avec des bailleurs relativement nombreux, plus on pourra faire face aux à-coups du secteur".

    Au-delà de l'aspect financier et opérationnel, la crise aura poussé certaines ONG, plutôt étiquetées "droits humains", à mettre en avant d'autres pans de leurs actions, moins connues.

    "On est plus célèbre pour notre lutte en faveur des prisonniers politiques alors qu'on travaille aussi sur les droits sociaux et l'accès à la santé", indique Cécile Coudriou, présidente d'Amnesty International France, qui prépare un rapport sur la précarisation des personnels dits "essentiels" pendant la crise.

    Une crise qui aura également eu le mérite, selon elle, d'"accélérer" les innovations et l'utilisation du numérique, permettant entre autres des échanges élargis que l'ONG entend bien conserver - une fois que la page de l'épidémie sera tournée.

    mep/pa/dlm

    (fr)
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