Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a "déploré les interpellations massives" lors des manifestations pro-Navalny dimanche en Russie et "l'usage disproportionné de la force" contre les manifestants et les journalistes.
"Les gens doivent avoir la possibilité d'exercer le droit de manifester sans crainte de répression. La Russie doit respecter ses engagements internationaux", a tweeté Josep Borrell.
La police russe a procédé à plus de 4.400 interpellations et bloqué le centre de plusieurs villes, dont Moscou, lors de nouvelles manifestations à travers le pays pour exiger la libération de l'opposant.
Cette protestation du chef de la diplomatie de l'UE intervient peu avant sa visite à Moscou du 4 au 6 février pour demander la libération de M. Navalny et discuter de la normalisation des relations entre Moscou et l'UE.
Ce sera la première visite en Russie d'un chef de la diplomatie européenne depuis 2017.
Cette visite doit permettre "des discussions approfondies avec le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et d'autres interlocuteurs russes avant la discussion stratégique du Conseil européen sur les relations UE-Russie prévue en mars", avaient indiqué ses services.
"L'empoisonnement, la détention et l'arrestation de l'homme politique de l'opposition Alexeï Navalny, ainsi que les préoccupations concernant les libertés fondamentales et les droits de l'Homme en Russie de manière plus générale seront également à son ordre du jour", soulignait le communiqué.
Les actions de la Russie en Ukraine, sanctionnées par l'UE depuis 2014, seront également abordées.
Plusieurs Etats membres ont demandé l'adoption de nouvelles sanctions européennes après l'arrestation de l'opposant, mais la mesure a été mise en réserve lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères le 25 janvier.
Les Vingt-Sept sont "prêts à réagir et à prendre des mesures appropriées si la situation l'exige", avait toutefois précisé l'Espagnol à l'issue de la réunion avec les ministres.
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