Quelque 700.000 contrôles du respect des mesures sanitaires anti-covid ont eu lieu en 2020 dans les Bouches-du-Rhône, avec un taux de verbalisation inférieur à 10%, a annoncé vendredi la préfecture de police.
Opérées depuis le premier confinement, ces verbalisations prennent aussi bien en compte le non-respect du port du masque, du couvre-feu et du confinement que l'ouverture d'un établissement sans autorisation, a précisé lors d'un point presse la préfète de police Frédérique Camilleri, qui a salué "le comportement exemplaire" de la majorité des habitants du département.
"En ce moment, nous tournons à 15.000 contrôles par semaine du port du masque et 5.000 par semaine du couvre-feu", a-t-elle ajouté.
Dans les Bouches-du-Rhône, "l'accent a été particulièrement mis sur le contrôle des établissements recevant du public", a encore indiqué la représentante de l'Etat. Sur les 15.000 contrôles opérés en 2020, 262 mises en demeure ont été délivrées à des commerces qui ne respectaient pas les règles.
Dans la plupart des cas, elles ont suffi à "rectifier la situation" puisque au final seules 41 fermetures administratives ont été prononcées, a-t-elle souligné. "Il y a eu néanmoins 563 procès verbaux dressés pour différentes infractions dans ces établissements".
Comme au niveau national, la crise sanitaire a également renforcé la baisse de la délinquance dans le département, à l'exception des violences conjugales (+0,5%) et intrafamiliales (+ 1,1%).
Le trafic de drogue a lui aussi évolué au gré des mesures sanitaires, a souligné le directeur zonal de la police judiciaire Eric Arella.
"Le premier mois du premier confinement a été une période particulière que l'on n'avait jamais connue de réduction et même de blocage du trafic de stupéfiants. Les trafiquants ont vécu sur leur stock avant de s'adapter. Certains ont récupéré des stocks près de Perpignan ou dans la région lyonnaise. Il y a eu aussi un développement plus important de ventes par des plateformes numériques", a-t-il expliqué.
Au final, "la lutte contre le trafic de stupéfiants s'est maintenue à un niveau élevé", a souligné Frédérique Camilleri.
Ainsi, 973 affaires, contre 1.012 en 2019, ont été menées sur la voie publique où 2.950 consommateurs ont également été verbalisés.
Parallèlement, les enquêtes ont permis le démantèlement de 100 réseaux, l'incarcération de 190 personnes et les saisies de 2,3 tonnes de cannabis, 365 kg de cocaïne et 3,63 millions d'euros.
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