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  • Au procès d'un projet d'attentat déjoué, l'aspirant jihadiste qui ne "rêvait" que de Syrie (fr)
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  • "Je restais sur mon objectif: rejoindre l'Etat islamique". Jugé avec Réda Kriket après la découverte, en mars 2016, d'un arsenal de grande ampleur près de Paris, Anis Bahri a lui aussi nié mercredi avoir projeté un attentat jihadiste en France, "assumant" une seule "volonté" de départ en Syrie.

    Devant la cour d'assises spéciale de Paris, Anis Bahri, bras croisés sur une veste de sport bleue, l'assure: pour cet aspirant jihadiste, vivre en Syrie au sein de l'Etat islamique (EI) avec femme et enfant était "un engagement, un rêve aussi", et son unique "projet".

    Ce Franco-Tunisien de 37 ans avait été interpellé le 27 mars 2016 à Rotterdam, aux Pays-Bas, trois jours après l'arrestation en région parisienne de l'un de ses proches et co-accusés, Réda Kriket.

    Dans l'appartement que ce dernier louait sous un faux nom à Argenteuil (Val-d'Oise), un arsenal "inédit" avait été découvert: cinq fusils d'assaut, sept armes de poing, un pistolet-mitrailleur, de nombreuses munitions, et des explosifs artisanaux, dont du TATP, une substance prisée de l'EI.

    L'ADN d'Anis Bahri a été retrouvé "en plein d'endroits" du logement et sur "six armes et un chargeur", précise le président de la cour, Laurent Raviot.

    "Je les ai toutes touchées", confirme l'accusé, qui, alors recherché par la police, a vécu "quelques jours" dans la planque d'Argenteuil. "Par rapport à leur provenance, elles me paraissaient suspectes".

    Invité à expliciter son propos, Anis Bahri convient que "vu comme ça", ces armes ne cadraient pas avec un "braquage", comme le soutient Réda Kriket.

    Il opine de la tête quand le magistrat lui demande s'il s'agissait plus d'une "logistique d'attentat".

    "Connaissant Réda Kriket, je ne pense pas que ça avait une finalité de terrorisme, je ne le vois pas commettre un attentat", s'empresse d'affirmer Anis Bahri. "C'est incompréhensible pourquoi il a tout ça".

    Plus "incompréhensible" pour le président est l'ambivalence d'Anis Bahri: si son projet était uniquement celui de partir en Syrie, pourquoi ne pas avoir "pris de la distance" avec Réda Kriket?

    Que dire aussi de toute cette documentation sur la fabrication d'explosifs retrouvée au domicile d'Anis Bahri, ainsi que 45 kilos de munitions?

    Ou encore de ces nombreuses recherches de logements, en novembre et décembre 2015, notamment dans "huit" villes susceptibles d'accueillir des matches de l'Euro-2016 de football?

    - "Les dés sont jetés" -

    Face à ces questions, Anis Bahri est moins prolixe, évoque des "escroqueries" qu'il préparait avec Réda Kriket, mais continue de nier toute participation à un projet d'attentat.

    Les deux hommes, jugés avec cinq autres membres présumés de la "cellule d'Argenteuil", sont soupçonnés de s'être rendus en Syrie en janvier 2015 pour y suivre un entraînement.

    Anis Bahri réfute. La présence concomitante en Turquie de Réda Kriket n'est que pur "hasard". Pendant l'enquête, il avait refusé de s'expliquer sur ce voyage. Il déclare désormais avoir "répondu à l'appel de détresse" d'un "cousin de Tunisie" ayant rejoint l'EI, qui avait des "problèmes financiers".

    Mais conteste avoir voulu aller alors en Syrie, bien que son projet était "mûri" depuis plusieurs mois.

    Quelques mois plus tard, en octobre, il s'était de nouveau rendu en Turquie, mais avait été refoulé avant de pouvoir passer la frontière.

    Après l'interpellation "très médiatisée" de Réda Kriket, Anis Bahri avait échangé des messages sur Telegram avec un contact "turc" en Syrie, sollicitant son "exfiltration".

    Il avait notamment donné comme "garant" un cadre de l'Etat islamique, Boubakeur El Hakim, qu'il avait "côtoyé" en prison près de dix ans plus tôt. Il reconnaît "complètement" cette recommandation, mais ses explications sur leurs liens restent confuses.

    Pour l'accusation, elle est la "marque" que la "cellule d'Argenteuil" était "téléguidée" par l'EI depuis la Syrie, comme l'ont été les attentats du 13-Novembre 2015 de Paris et Saint-Denis.

    Depuis ces attentats, "c'est très compliqué de prouver qu'on est innocent", estime Anis Bahri, en expliquant pourquoi il avait d'abord refusé de comparaître à l'ouverture du procès, le 8 mars.

    "Je me disais +Les dés sont jetés+, vous voyez ce que je veux dire? Mais j'espère qu'il y aura eu une écoute de la cour", lance-t-il.

    Le procès est prévu jusqu'au 9 avril.

    asl/pga/cbn

    (fr)
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