La mairie de Paris a répertorié 60 lieux de plein air pour organiser cet été concerts et soirées, en partenariat avec les clubs fermés en raison de la crise sanitaire, a expliqué vendredi à l'AFP l'adjoint au tourisme et à la vie nocturne Frédéric Hocquard.
L'appel à projets concerne des sites tels que la cour de la mairie du XIe arrondissement, des places emblématiques de la capitale (Hôtel de Ville, Bastille, République, Bastille, Nation, Stalingrad), les hippodromes d'Auteuil et de Longchamp, les parvis des gares de l'Est et Saint-Lazare ou le hall 3 de la gare Montparnasse, les jardins du Trocadéro et bien sûr le bois de Vincennes...
Malgré les incertitudes sur l'évolution sanitaire d'ici juin, Paris veut "un été festif en plein air", selon la présentation d'une réunion jeudi avec 120 professionnels de la nuit, secteur à l'arrêt depuis le début de la pandémie il y a un an.
"Les conditions sanitaires en 2021 ne peuvent pas être pires qu'en 2020. Or, en 2020, les choses ont été possibles en plein air à l'été", a estimé, optimiste, Frédéric Hocquard pour lequel il est encore trop tôt pour se pencher sur les protocoles sanitaires à mettre en place.
La préfecture de police de Paris, représentée à la réunion reste prudente: "Si la situation le permettait, sans connaître les règles qui prévaudront cet été, on sera ouvert à examiner toutes les initiatives qui respecteront ce cadre légal", a-t-elle dit à l'AFP.
Avec les discothèques fermées, l'été 2020, période d'accalmie sur le plan sanitaire, avait été marqué à Paris par les fêtes illégales dans le bois de Vincennes.
"Si on veut éviter de subir à nouveau les +free parties+, il faut une proposition légale et organisée, avec des conditions sanitaires satisfaisantes", soutient l'adjoint (Générations) de la maire PS Anne Hidalgo qui estime "tout à fait possible" d'organiser "50 événements à 1.000 personnes".
Les clubs tels que le Rex, le Badaboum ou le Gibus vont ainsi pouvoir retrouver une activité en travaillant sur des projets "hors les murs" puisqu'ils "ne rouvriront pas en 2021, en tout cas pas à l'été", assure M. Hocquard.
La liste des 60 lieux n'est pas exhaustive et concerne aussi des événements diurnes. "On ne va pas transformer la mairie du XIe en boîte de nuit", rassure l'adjoint qui veut "redonner un peu d'espoir" aux jeunes subissant une crise économique mais aussi "psychologique".
Selon M. Hocquard, aucune discothèque parisienne n'a pour l'heure mis la clé sous la porte. Avant la pandémie, il y avait 600 établissements ouverts après 02H00, dont environ 400 clubs.
Le fondateur du festival Solidays a annoncé mercredi l'annulation de l'édition 2021, prévue du 18 au 20 juin.
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