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  • Statut des travailleurs des plateformes: le recrutement de 4.500 CDI chez Just Eat relance le débat (fr)
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  • L'annonce récente du recrutement par Just Eat de 4.500 livreurs en CDI laisse sceptique les autres plateformes de livraison de repas qui privilégient le recours aux indépendants, mais réjouit les représentants des livreurs, satisfaits de constater que la salariat "est possible" dans ce secteur.

    "On apprécie le courage de faire ce choix parce que ce n'est pas non plus une petite boite, mais c'est peut-être un peu tôt pour sabrer le champagne", observe Jérôme Pimot, porte-parole du Collectif des livreurs autonomes parisiens (Clap), d'ordinaire très critique envers le modèle social des applications de livraison de repas.

    "Cela prouve en tout cas que c'est possible d'avoir des salariés, ce qui a toujours été démenti par les plateformes", ajoute-t-il.

    Le groupe anglo-néerlandais Just Eat Takeaway avait annoncé l'été dernier sa volonté d'en finir avec les contrats précaires. En France, contrairement à ses concurrents (Deliveroo ou Uber Eats), le groupe ne faisait pas appel à des livreurs indépendants: il se reposait sur ceux des restaurants avec lesquels il travaillait ou bien sous-traitait la livraison à la société Stuart.

    Désormais, 4.500 livreurs vont travailler pour la compagnie, avec des contrats allant de 10 à 35 heures par semaine, pour un salaire de 10,30 euros brut de l'heure.

    "C'est un modèle déjà mis en place dans 12 pays", détaille Meleyne Rabot, directrice générale de Just Eat France, "nous employons à travers le monde 22.000 livreurs salariés". Elle assure que 400 ont été déjà recrutés à Paris. "C'est une volonté du groupe de se positionner pour une alternative plus responsable à la livraison", affirme Mme Rabot.

    Pour Arthur Hay, secrétaire du syndicat CGT des coursiers à vélo de Gironde, c'est un simple "effet d'annonce", et "dans le milieu des livreurs, tout le monde se pose la question de quelles vont être les conditions de travail". Mais "le fait que la plateforme paye sa part de cotisation, c'est déjà une victoire pour nous", se réjouit-il.

    - L'exemple espagnol -

    "Ca souligne bien qu'un rapport de force a été installé", assure Ludovic Rioux, secrétaire du syndicat CGT des livreurs à Lyon, qui vient de signer un contrat de 10 heures chez Just Eat.

    "Si demain il y a une boite avec 4.500 salariés qui se monte, c'est important qu'on soit là syndicalement", clame-t-il, ajoutant que "10,30 euros de l'heure plus les primes, c'est pas mirobolant mais pour un métier ouvrier sans qualification, il y a pire".

    Pour l'instant, le dialogue social est plus que balbutiant au sein des plateformes où il n'existe pas de représentation syndicale. Une éventualité qui n'effraie pas Meleyne Rabot: "les collaborateurs sont libres de se syndiquer, ce sont des choses qu'on connait dans d'autres pays".

    Chez la concurrence, le sentiment qui domine est le scepticisme. "Sur les autres marchés européens, je crois que ça n'a pas trop fait ses preuves, ils vont se retrouver avec un carcan qui offre beaucoup moins de flexibilité", observe un cadre d'une grosse entreprise du secteur.

    "Moi, je leur dis bonne chance et à dans un an", pose Hervé Novelli, président de l'association des plateformes d'indépendants (API), un lobby pro-plateforme. "Mais honnêtement, le salariat je pense que personne d'autre n'y songe parce que personne dans le monde n'a opté pour ce modèle", constate-t-il.

    En Espagne, le collectif Riders X Derechos dénonce des conditions chez Just Eat "pas très différentes de celles d'un travailleur indépendant". Mark Espinoza, livreur à Barcelone, dit toucher le salaire minimum mais doit fournir son propre véhicule, payer l'essence et prendre à sa charge les frais de téléphone portable.

    Même avec les primes, "en prenant en compte ces frais, nous sommes en dessous du salaire minimum", affirme-t-il. Le gouvernement de gauche espagnol prépare d'ailleurs une loi pour réguler le secteur, qui devrait être présentée dans les prochaines semaines

    agu-emi/cel/dlm

    JUST EAT PLC

    UBER TECHNOLOGIES

    (fr)
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  • Hervé Novelli
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