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  • Procès de trois jihadistes présumés: les accusés étaient prêts à une "tuerie de masse" (DGSI) (fr)
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  • Les trois jihadistes présumés jugés depuis le 1er février devant la cour d'assises spéciale de Paris étaient prêts "à accomplir une tuerie de masse", a affirmé mercredi à la barre un enquêteur de la DGSI impliqué dans l'interpellation et l'interrogatoire de deux d'entre eux.

    "Yassine Bousseria et Hicham Makran étaient des soldats de l'Etat islamique (EI). Ils étaient déterminés, avaient fait allégeance à l'EI et leur mission était d'accomplir une tuerie de masse en France le 1er décembre 2016", a témoigné l'officier de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le visage masqué, identifié sous le nom de code SI 950.

    Originaires de Strasbourg, Yassine Bousseria et Hicham Makran, deux amis d'enfance âgés de 41 ans, sont jugés aux côtés du Marocain Hicham El-Hanafi, 30 ans, pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes". Ils encourent trente ans de réclusion criminelle.

    A l'appui de ses dires, le policier cite quatre messages retrouvés sur une clé USB cryptée ramenée de Turquie par les deux Strasbourgeois.

    Le premier, daté du 15 novembre 2016 et envoyé par un commanditaire de l'EI basé en Syrie, ordonne aux deux hommes d'aller récupérer des armes dissimulées en lisière de la forêt de Montmorency (Val d'Oise) en leur fournissant les coordonnées GPS de la cache.

    Cet "émir" de l'EI ignorait que ces armes étaient "piégées". Démilitarisées, elles ont été cachées par la DGSI à la faveur d'une opération inédite de "cyberinfiltration" menée par un de ses agents surnommé "Ulysse".

    En se faisant passer pour un sympathisant de la cause jihadiste, "Ulysse" a indiqué à ce responsable du groupe EI avoir caché quatre kalachnikovs et leurs chargeurs à Montmorency en lui fournissant les coordonnées GPS de la planque, dans le but de piéger ceux qui s'y rendraient pour les récupérer.

    Informés, Yassine Bousseria et Hicham Makran temporisent. "On a bien compris pour l'adresse (de la planque) et le matos (les armes)", répondent-ils dès le 15 novembre au soir, "mais laisse-nous télécharger l'appli (de localisation), apprendre à la maîtriser..."

    - "Attaque imminente" ? -

    "On peut taper le 1er décembre parce qu'on est à sec, on n'a pas d'argent pour se déplacer, se loger et manger sur Paris", ajoutent-ils, "notre salaire rentre le 28 novembre et le lendemain on décolle".

    En zone irako-syrienne, le commanditaire s'impatiente. "Si vous voulez on peut vous faire parvenir une somme", propose-t-il le 19 novembre. "Les données GPS, c'est un peu compliqué pour nous (...) On a patienté un an et sept mois, je pense qu'on (peut attendre) une semaine", lui rétorquent les deux Strasbourgeois.

    Un an et sept mois, c'est le temps qui s'est écoulé depuis leur bref séjour à la frontière turco-syrienne en mars 2015. Ils y seraient devenus "des soldats" du Califat, renvoyés en France pour y constituer "une cellule dormante" du groupe EI, affirme aujourd'hui SI 950.

    Les deux Strasbourgeois n'auront pas le temps de passer à l'action, finalement interpellés dans la nuit du 20 au 21 novembre 2016.

    Leur défense s'étonne de cette précipitation. "Comment pouviez-vous être certains de l'imminence d'une attaque ?", demande un avocat. "On ne voulait prendre aucun risque", se défend un autre agent de la DGSI sous le nom de code SI 976.

    Au cours de sa garde à vue, Hicham Makran ont dit que leur commanditaire en Syrie avait désigné comme cibles potentielles le siège de la DGSI, des militaires, les Champs-Elysées ou le 36 Quai des Orfèvres. "Mais je n'avais pas l'intention d'aller à Paris", a soutenu M. Makran.

    Yassine Bousseria a lui reconnu qu'il souhaitait "mourir en martyr" mais en Syrie pas en France.

    Pour l'agent SI 950, les deux hommes voulaient bel et bien commettre un attentat en France. "Ce sont des soldats qui obéissent aux ordres", soutient-il.

    Le 19 novembre, la veille de leur interpellation, Yassine Bousseria avait installé l'application Periscope sur son portable. "Sans aucun doute, c'était pour se filmer en train de tuer des gens sur les Champs-Elysées, à la DGSI ou au 36 Quai des Orfèvres", affirme le policier.

    aje/pa/bma

    (fr)
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