Le tribunal administratif de Grenoble a rejeté le recours en annulation de l'ancien maire centriste d'Annecy Jean-Luc Rigaud, battu en juin dernier lors de l'élection municipale par 27 voix d'écart, a annoncé jeudi son avocat.
Le tribunal a considéré "que les griefs ne sont pas suffisamment sérieux, ne sont pas suffisamment importants pour avoir eu une incidence sur l'élection" gagnée par l'écologiste François Astorg, a déclaré à l'AFP Me Jean-Claude Fabbian, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
L'ancien maire avait notamment avancé dans son recours la présence de quelques dizaines de procurations - davantage que les 27 voix d'écart selon le maire - "arrivées après le scrutin", ce qui pouvait "remettre en question le scrutin", avait-il expliqué à l'AFP peu avant l'audience du 28 janvier.
"Seulement huit électeurs" mentionnés par M. Rigaut dans sa requête "n'ont pas pris part au vote", peut-on lire dans le jugement dont l'AFP a obtenu copie.
"Ainsi, il ne résulte pas de l'instruction que des irrégularités auraient affecté la gestion des procurations et, partant, le déroulement des opérations électorales", conclut le tribunal.
"Je prends acte de cette décision", a réagit M. Rigaut dans un communiqué jeudi, en indiquant qu'il décidera "avec son équipe (...) s'il y aura appel au Conseil d'État ou non, compte-tenu du très faible écart de 27 voix du résultat électoral de juin dernier, des motifs exposés et dans un contexte d'abstention record".
Annecy, ancrée de longue date au centre-droit, a basculé en juin dernier vers la gauche et les écologistes avec la victoire très serrée du candidat EELV François Astorg aux dépens de M. Rigaut, que soutenait LREM.
M. Astorg, allié à la députée Frédérique Lardet (ex-LREM), a recueilli 44,74% des 28.305 suffrages exprimés dans cette triangulaire marquée par 64,35% d'abstention.
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