Les Philippines ont commencé lundi à administrer le vaccin chinois CoronaVac contre le Covid-19, les catégories prioritaires étant les personnels soignants, les militaires, les policiers et les hauts responsables gouvernementaux.
Les principaux collaborateurs du Président Rodrigo Duterte ont fait partie des centaines de personnes à recevoir les premières doses du vaccin, estimant que c'était un devoir moral.
Malgré des doutes sur l'efficacité du CoronaVac, la campagne de vaccination a débuté dans six hôpitaux de Manille au lendemain de l'arrivée de 600.000 doses offertes par Pékin.
Le gouvernement de M. Duterte est sous le feu des critiques en raison du retard pris pour se fournir en vaccins.
"Cela fait naître un lueur d'espoir après une année sombre", a déclaré le porte-parole du Président philippin, Harry Roque.
Les premiers vaccins sont arrivés dans le pays au moment où le nombre quotidien des nouvelles contaminations est au plus haut depuis quatre mois.
Plus de 576.000 cas ont été confirmés à travers l'archipel depuis le début de la pandémie dont 12.000 décès.
Ce don représente une infime partie des doses que Manille négocie auprès de sept laboratoires pharmaceutiques.
La majeure partie de l'offre n'est pas attendue avant la fin de l'année.
Mais le défi pour les Philippines ne se limite pas aux approvisionnements car la méfiance envers les vaccins est forte dans ce pays qui a eu maille à partir ces dernières années avec des programmes de vaccination.
Près de la moitié de la population n'envisage pas de se faire vacciner contre le coronavirus, selon de récents sondages.
Le responsable des négociations concernant les vaccins, Carlito Galvez s'en est pris aux détracteurs du vaccin de Sinovac, appelé CoronaVac, les accusant de répandre de "fausses informations".
"Se faire vacciner est une obligation tout le monde. Nous ne devons pas attendre le soi-disant meilleur vaccin parce qu'il n'existe pas", a-t-il affirmé.
Le CoronaVac a obtenu une autorisation en urgence quelques jours avant la livraison des premières doses.
L'autorité philippine des médicaments ne l'avait pas recommandé pour les personnels soignants en raison de son taux d'efficacité inférieur à celui de concurrents.
Un groupe consultatif qui conseille le gouvernement l'a autorisé pour ceux qui le souhaitent. Mais beaucoup d'infirmières et médecins préfèrent attendre d'autres vaccins.
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