Le président vénézuélien Nicolas Maduro s'est encore éloigné vendredi du contrôle des réserves d'or stockées à la Banque d'Angleterre après une décision de justice dont son équipe veut faire appel.
La juge britannique Sara Cockerill a statué que "les décisions de la STJ", la Cour suprême du Venezuela "ne peuvent pas être reconnues" dans une cours britannique car Londres considère que l'opposant Juan Guaido est le dirigeant du Venezuela.
Les jugements de la Cour suprême du Venezuela, qui ne reconnaissent pas M. Guaido comme président, étaient un des derniers arguments du camp de M. Maduro.
Depuis plus de deux ans, le président Nicolas Maduro et M. Guaido cherchent à gagner le contrôle de quelque 31 tonnes d'or déposées dans les coffres de la Banque d'Angleterre, dont la valeur est évaluée par le jugement à 1,95 milliard de dollars.
Le Royaume-Uni, comme les Etats-Unis et au moins une cinquantaine d'autres pays, ne reconnaissent pas M. Maduro comme président depuis sa réélection et soutiennent Juan Guaido comme président par intérim.
Dans le but d'évincer M. Maduro du pouvoir, Washington et ces pays ont reconnu le leader de l'opposition Juan Guaido comme président par intérim, imposant une batterie de sanctions à Caracas, dont un embargo sur le pétrole qui empêche le Venezuela d'écouler son pétrole brut --qui représentait alors 96% des revenus du pays-- sur le marché américain.
La Cour suprême britannique avait déjà décidé fin 2021 que les tribunaux britanniques ne pouvaient pas contredire l'exécutif, et le jugement de vendredi ajoute que les décisions de la Cour suprême vénézuélienne ne peuvent pas faire référence.
Le camp du président Maduro "envisage de faire appel", affirme vendredi un de ses avocats, Sarosh Zaiwalla.
Le dossier doit maintenant revenir devant la Cour de Commerce britannique.
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