Le nombre de rendez-vous pris dans les centres de vaccination anti-Covid connaît "une accélération ces derniers jours", a affirmé mardi Doctolib, qui s'apprête à ouvrir les réservations chez les médecins libéraux à partir de la semaine prochaine.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes: 249.000 rendez-vous la première semaine de février, 472.000 la deuxième, puis 154.000 pour la seule journée de lundi, a précisé le président de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, lors d'une conférence de presse.
Un mois après l'ouverture des premiers créneaux, la plateforme totalise 3,3 millions de rendez-vous pour des injections de vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca, soit plus de 1,6 million de personnes qui ont reçu ou vont recevoir deux doses.
Des chiffres qui incluent une part importante des 2,3 millions de Français déjà vaccinés (dont 720.000 ont eu les deux doses).
Mais la demande reste encore largement supérieure à l'offre, limitée par les livraisons des laboratoires. "La population éligible est actuellement entre 8 et 9 millions de personnes, donc dans les prochaines semaines il y aura toujours moins de doses que de gens qui voudront se faire vacciner", a-t-il prévenu.
Le démarrage de la vaccination dans les cabinets des médecins libéraux, à compter du 25 février, va ouvrir de nouvelles possibilités.
D'abord pour les patients de 50 à 64 ans "atteints de comorbidités" qui pourront en bénéficier. Mais aussi pour Doctolib, qui va mettre son logiciel de prise de rendez-vous développé pour les centres de vaccination à disposition de ses 18.000 médecins généralistes déjà abonnés, sans frais supplémentaires, en espérant sans doute attirer de nouveaux clients.
Les praticiens "pourront choisir d'ouvrir la prise de rendez-vous en ligne, ou pas", mais compte tenu des faibles quantités attendues (1 flacon de 10 doses par médecin la semaine prochaine, 2 ou 3 la semaine suivante), "ils contacteront directement leurs patients prioritaires dans un premier temps", a prédit M. Niox-Chateau.
Facilement adaptable à d'autres professions de santé, l'outil "sera disponible pour les pharmaciens, quand ils seront autorisés à vacciner", a-t-il ajouté.
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