Le syndicat de police Alliance demeure en "désaccord total" avec Eric Piolle, après un échange avec le maire écologiste de Grenoble à la suite de propos qui avaient provoqué la colère de policiers.
Le 3 février, Eric Piolle avait estimé sur la radio France Inter qu'il fallait "lutter contre l'impunité (de) quelques-uns qui, en uniforme, pratiquent les violences policières sans être inquiétés par leur hiérarchie".
A la suite de vives critiques des syndicats de policiers, le maire EELV - qui ne cache pas penser à une candidature à l'élection présidentielle de 2022 - avait invité Alliance à venir échanger dans sa mairie à Grenoble.
"Ca s'est passé globalement bien au vu du personnage", a estimé Fabien Vanhemelryck, le secrétaire général d'Alliance à la sortie du rendez-vous. "Maintenant, on a des divergences qui ressemble plus au gouffre de Padirac qu'à autre chose."
"On lui a dit tout simplement qu'en tant que maire, il devait soutenir les policiers, et pas faire le contraire. En aucun cas, il devait les traiter de délinquants qui tabassent des individus". "L'impunité au sein de la police, elle n'existe pas", a-t-il ajouté.
"Quand on est élu de la République, on ne doit pas se permettent de parler ainsi de la police".
"Avec Alliance Police nationale, le dialogue est toujours ouvert", a poursuivi le syndicaliste, en ajoutant toutefois que "soit on est avec la police, soit on est contre la police."
"Il n'y a pas eu de point de désaccord fondamental", a estimé de son côté Maud Tavel, l'adjointe au maire EELV chargée de la Tranquillité publique, qui a assisté à l'entretien. "Ce discours franc que nous avons eu était nécessaire".
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