Les personnes exilées, qui avaient occupé quelques heures dimanche une ancienne école maternelle désaffectée du XVIe arrondissement de Paris, ont été orientées vers des "centres d'hébergement adaptés", a annoncé mardi la préfecture de la région Ile-de-France.
La préfecture explique dans un communiqué avoir "réorienté (lundi) l'ensemble des personnes vers des centres d'hébergement adaptés, soit 172 personnes".
Ces centres sont des "structures d'hébergement temporaires" et "des places d'hébergement d'urgence", a précisé la Préfecture à l'AFP.
Ces migrants, pour l'essentiel des demandeurs d'asile afghans, qui avaient investi cet établissement à l'abandon depuis deux ans dimanche après-midi, estimaient être les oubliés d'une série d'opérations de mise à l'abri, notamment depuis le démantèlement violent d'un campement place de la République, à Paris, fin novembre.
Dans la nuit du dimanche à lundi, ils avaient été temporairement hébergés dans deux gymnases mis à disposition par la mairie de Paris.
"On est content que ce soit allé aussi vite", se félicite Kerill Theurillat, un responsable d'Utopia56, une des association à l'origine de l'occupation avec le DAL (Droit au logement), Solidarité migrants Wilson et la Coordination des sans-papiers de Paris (CSP75). "Maintenant, on va être vigilant à ce qu'il n'y ait pas de remise à la rue prochainement car on n'a aucune information sur le temps d'hébergement" prévu par la préfecture.
"Depuis l'évacuation du campement de la place de la République (...), ce sont plus de 700 personnes qui ont été prises en charge. La préfecture d'Île-de-France réalise régulièrement des opérations de mise à l'abri sur des sites identifiés par les maraudes de France Terre d'asile, en lien avec les équipes de la Ville de Paris et de la préfecture de Police, témoignant de la volonté commune d'apporter des réponses aux situations d'errance et le souhait partagé d'éviter la reconstitution de nouveaux campements", écrit pour sa part la préfecture, soulignant que le "parc d'hébergement d'urgence francilien peut accueillir près de 136.000 personnes chaque nuit".
Depuis mi-janvier, à la demande du gouvernement, la préfecture de région pilote une cellule de coordination, avec les associations du champ social et de l'asile, pour tenter de prévenir la reconstitution de campements de migrants et "améliorer leurs conditions d'accueil".
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