La traque des auteurs présumés de l'assassinat d'un jeune Afghan de 27 ans dimanche dans une cité de Colmar se poursuivait mardi après-midi, a indiqué la procureure Catherine Sorita-Minard.
Les "nombreuses investigations" en cours "permettront de déterminer les circonstances précises de ces faits d'une particulière gravité, d'identifier et d'interpeller les auteurs", écrit dans un communiqué la magistrate, laissant entendre que ceux-ci étaient toujours en fuite.
"Les premières investigations révèlent que la victime et des amis étaient importunés par le passage régulier d'un scooter sur le trottoir" et que "la victime demandait au conducteur de s'éloigner pour faire cesser le bruit", a-t-elle poursuivi, confirmant les circonstances de cet assassinat.
Le conducteur "l'insultait et lui promettait qu'il allait revenir avec du renfort" puis se présentait "un peu plus tard (...) avec plusieurs individus".
"Une rixe éclatait entre les deux groupes" et "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", précise la magistrate.
"Blessée au thorax, la victime, un jeune homme né en 1995 en Afghanistan, domicilié à Mulhouse, décédait de ses blessures dans la nuit de dimanche à lundi à 3h40", a-t-elle encore indiqué.
Rappelant que le parquet de Colmar avait ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat lundi et qu'une juge d'instruction était désormais saisi de l'enquête, la procureure de Colmar a souligné que "comme toujours en pareil cas (...) auditions, exploitation des vidéos disponibles et de la téléphonie, expertises médicales et balistiques" se succédaient dans le cadre de la préocédure.
"Les expertises médicales et balistiques permettront notamment de déterminer si la victime a été atteinte d'un ou deux tirs, et la nature de l'arme utilisée", a spécifié Catherine Sorita-Minard.
Une marche blanche partie du quartier de reconquête républicaine (QRR) où se sont produits les faits a rassemblé lundi 165 personnes, selon la police, la plupart afghanes.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a par ailleurs dépêché sur place la CRS 8, une unité mobile spécialement créée pour intervenir rapidement sur tout le territoire, "afin de restaurer l'ordre républicain et présenter à la justice les voyous qui veulent imposer leur loi".
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