En Grèce, où les manifestations se multiplient en solidarité avec Dimitris Koufodinas, prisonnier en grève de la faim depuis 52 jours, les proches des victimes de son organisation d'extrême-gauche "17-Novembre" lui ont demandé de "vivre" lundi dans un communiqué.
"Sa mort ne ramènera pas nos proches", écrivent-ils alors que l'état de santé du prisonnier condamné à perpétuité se détériore et que le débat politique sur le sujet s'intensifie.
"Bien qu'il ait assassiné nos proches, nous lui demandons de renoncer à sa demande (de transfert) et de vivre", selon un communiqué signé des proches et familles des victimes du 17 november. L'organisation extrémiste a fait 23 victimes au total.
Son chef opérationnel Dimitris Koufodinas, 63 ans, est incarcéré depuis 18 ans et demi. Il a été condamné à la prison à vie pour le meurtre de 11 personnes, dont un journaliste et député de droite Pavlos Bakoyannis, le père de l'actuel maire d'Athènes Costas Bakoyannis et le beau-frère du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
Dimitris Koufodinas a entamé une grève de la faim début janvier dans la prison de haute sécurité de Domokos (centre) début janvier pour réclamer d'être transféré dans une prison d'Athènes, près de sa famille.
Il est hospitalisé depuis 24 jours à l'hôpital de Lamia (centre), dont les douze derniers jours dans l'unité de soins intensifs, selon un communiqué médical publié samedi soir, qui souligne que "son état de santé s'est considérablement détérioré".
Les manifestations de solidarité avec Koufodinas se sont multipliées ces dernières semaines en Grèce.
Craignant des rassemblements violents si l'ex-leader d'extrême-gauche venait à mourir, la police grecque a renforcé la sécurité autour des commissariats, des bureaux d'hommes politiques et des magistrats. A l'hôpital de Lamia où est hospitalisé Dimitris Koufodinas, 110 policiers sont postés jour et nuit.
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