Quinze civils ont été tués en 48 heures dans des attaques contre deux villages, attribuées aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), dans l'Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de sources locales.
Dans la nuit de lundi à mardi, "au moins dix personnes ont été tuées dans le village de Kabembeu" dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, a affirmé dans un tweet le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST, en anglais).
"Les ADF sont soupçonnées" d'être auteurs de cette attaque, ajoute KST qui dispose des antennes dans l'est congolais et dont les experts s'appuient sur une série de sources locales.
Les victimes étaient "des agriculteurs" qui s'étaient réfugiés dans un campement, a expliqué à l'AFP Muvunga Kamwele, un chef local.
La nuit précédente (dimanche à lundi), dans la même zone, "cinq personnes ont été tuées à l'arme blanche par des assaillants ADF dans la localité de Halungupa" dans le secteur de Rwenzori, a déclaré à l'AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni.
Après un mois de relative accalmie, des attaques attribuées aux ADF ont repris dans la nuit de vendredi à samedi quand douze civils avaient été tués.
Historiquement, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais installés dans l'est de la RDC depuis 1995. Ils n'attaquent plus l'Ouganda voisin depuis des années, mais commettent régulièrement des massacres depuis octobre 2014 dans la région de Beni, qui ont fait plus d'un millier de morts.
Ces combattants sont considérés actuellement comme les plus violents dans le territoire de Beni. Leurs attaques touchent depuis quelques mois les territoires voisins d'Irumu et Mambasa dans la province de l'Ituri.
Entre juillet et décembre 2020, des attaques attribuées aux combattants ADF ont fait "468 personnes tuées dont 108 femmes et 15 enfants" dans les territoires de Beni, Irumu et Mambassa, selon un récent rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH).
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