Entre 20 et 30 kilos d'or: c'est le butin dérobé par des malfaiteurs, jeudi matin dans l'agglomération lyonnaise, après avoir contraint le patron d'une entreprise spécialisée à vider ses coffres pour obtenir la libération de son fils pris en otage, selon le parquet.
Au cours actuel du métal jaune, le montant du butin se situe entre 980.000 et 1,4 million d'euros. Vers 4h00 du matin, cinq individus armés et cagoulés ont fait irruption à Bessenay (Rhône) au domicile du responsable d'une société spécialisée dans le reconditionnement d'or.
Là, "le chef d'entreprise, son fils et la petite amie de celui-ci étaient violentés par les malfaiteurs", puis séparés, ces derniers exigeant du père de famille qu'il leur remette de l'or afin de libérer les deux autres, pris en otages.
L'entrepreneur se rendait alors à son entreprise située à Limonest, aux portes de Lyon, afin de récupérer "entre 20 et 30 kilos d'or" selon le parquet, tandis que le fils et sa petite amie étaient retenus dans une fourgonnette stationnée sur le parking d'un fast-food, selon le quotidien régional Le Dauphiné Libéré.
Le père recevait alors pour ordre des malfaiteurs de rejoindre un nouveau lieu pour remettre l'or à des complices, qui prenaient la fuite à l'issue. Selon le quotidien régional Le Progrès, ce rendez-vous a été fixé sur la commune de Vaulx-en-Velin, en banlieue est de Lyon.
Le fils du gérant et sa petite amie, âgés d'une vingtaine d'années, ont été retrouvés un peu plus tard, ligotés et bâillonnés, sur le parking d'un restaurant du Parc de Miribel-Jonage au nord-ouest de la ville.
Les malfrats sont activement recherchés depuis. Une enquête a été ouverte par le parquet et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Lyon, des chefs d'enlèvement et séquestration en bande organisée, en vue de faciliter la commission d'un crime, et association de malfaiteurs.
Selon Le Progrès, l'entreprise visée a déjà fait l'objet d'attaques en 2009 et 2011. Selon le Dauphiné Libéré, le mode opératoire de jeudi rappelle celui d'une prise d'otages intervenue en mars 2018 dans le nord-Isère, aux dépens d'une famille dont la mère travaillait dans une entreprise spécialisée dans la récupération de métaux précieux à Saint-Quentin-Fallavier.
Plusieurs braquages de fourgons transportant des métaux précieux ont également eu lieu ces dernières années dans l'agglomération lyonnaise, qui compte un nombre important d'ateliers de bijouterie.
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