Il était connu pour ses sculptures monumentales d'objets du quotidien: l'artiste pop-art américain d'origine suédoise Claes Oldenburg est mort lundi à l'âge de 92 ans à New York, a annoncé l'une des galeries qui le représentait.
"Il se remettait d'une chute et est décédé à son domicile et dans son studio à New York", a indiqué Pace Gallery dans un message transmis à l'AFP.
Son fondateur, Arne Glimcher, a salué "l'un des artistes les plus radicaux du XXe siècle", qui "a changé la nature même de la sculpture" et dont "l'influence est encore perceptible aujourd'hui".
Des hamburgers, un cornet de glace ou une prise électrique : ces sculptures de taille gigantesque ont fait d'Oldenburg un artiste apprécié par la critique et le public. Ses oeuvres ont souvent été vues par des millions de personnes dans les lieux publics où elles étaient exposées.
Parmi elles, le rouge à lèvres sur les chenilles d'un tank, exposé sur le campus de l'université de Yale, à la fin des années 60, avait fait sensation et était devenu un symbole pour les opposants à la guerre américaine au Vietnam.
Une pince à linge, exposée à Philadelphie, avait aussi marqué le bicentenaire de la déclaration d'indépendance américaine, en 1976.
A partir des années 70, il avait travaillé en duo avec son épouse, Coosje van Bruggen, décédée en 2009.
"Je suis pour un art qui se mêle de la merde quotidienne et qui en sort quand même vainqueur. Je suis pour un art qui imite l'humain, qui est comique, si nécessaire, ou violent, ou tout ce qui est nécessaire", avait-il écrit dans son manifeste, en 1961.
Claes Oldenburg a fait notamment l'objet d'expositions au MoMA ou au Whitney Museum de New York, ou encore au musée Guggenheim de Bilbao.
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