Le rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'origine du coronavirus est "un premier pas utile" mais des "investigations supplémentaires devront être poursuivies", a estimé mardi l'Union européenne.
Ce rapport privilégie l'hypothèse d'une transmission du virus à l'homme par l'intermédiaire d'un animal infecté par une chauve-souris.
"Tout en regrettant le démarrage tardif de l'enquête, le retard dans le déploiement des experts (en Chine) et la disponibilité limitée des spécimens et données" remontant aux débuts de la pandémie, "nous considérons le travail accompli (...) comme un premier pas utile", a indiqué l'UE dans un communiqué.
Les Vingt-Sept insistent cependant sur "la nécessité de poursuivre les investigations pour étudier les origines du virus et la façon dont il s'est frayé un chemin jusqu'à l'homme".
"Cela impose d'avoir encore accès en temps utile à tous les lieux appropriés, et à toutes les données humaines, animales et environnementales disponibles", y compris concernant "les tout premiers cas détectés de Covid-19", poursuivent-ils.
"Nous encourageons une collaboration pleine et entière ainsi qu'un soutien continu de toutes les autorités concernées pour les prochaines étapes de l'enquête. Nous espérons que (...) tous les manques de données nécessaires pour avancer dans les investigations pourront être comblés", insiste la déclaration de l'UE, sans toutefois citer Pékin.
La Chine, dont la métropole de Wuhan a été le foyer de l'épidémie, est vivement critiquée pour le partage très limité de ses données avec les experts internationaux.
Le patron de l'OMS lui-même, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a fustigé mardi le manque d'accès aux données brutes sur place, et s'est dit prêt à déployer des "experts spécialisés", notamment pour étudier "plus avant" l'hypothèse d'une fuite du virus d'un laboratoire en Chine.
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