Le procès d'une femme jugée pour avoir fomenté l'assassinat raté de son ex-conjoint en 2017 s'est brièvement ouvert devant les assises de la Seine-Saint-Denis mardi, avant d'être suspendu pour cause de malaise d'un des coaccusés.
L'audience doit reprendre mercredi.
Elle a dû être suspendue avant l'ouverture des débats car un des sept accusés, un jeune homme qui comparait détenu, a fait un malaise hors de la salle d'audience, nécessitant son transfert à l'hôpital.
La femme au coeur de cette affaire est accusée d'avoir patiemment élaboré un plan pour éliminer son ex-conjoint et père de son fils, dont elle dénonçait "des violences, une emprise" malgré leur séparation depuis plusieurs années.
Dans la soirée du 26 août 2017 à Clichy-sous-Bois, dans un chemin de la forêt de Bondy où ils se promenaient avec leur fils de trois ans, un tireur embusqué avait tiré sur le père de famille, le laissant paraplégique. A l'audience, la victime, allure soignée et crâne rasé, se déplaçait en fauteuil roulant.
Des proches des sphères familiale, amicale et amoureuse de l'instigatrice présumée comparaissent à ses côtés: quatre hommes dont son frère et son père, doivent répondre de complicité de tentative d'assassinat, tandis que sa belle-soeur est renvoyée pour abstention volontaire d'empêcher un crime. Tous étaient clairement informés de son projet criminel, voire l'ont aidé à se concrétiser, en dénichant un homme de main.
Celui-ci, Rudy P., 26 ans au moment des faits, a avoué sa participation, qu'il voyait plutôt comme un geste de bravoure pour sauver une femme "en danger", selon son avocate.
Comme l'accusée principale, il comparait pour tentative d'assassinat et encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le procès doit s'achever le 16 avril.
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