Une peine de cinq mois d'emprisonnement avec sursis et des peines de travaux d'intérêt généraux (TIG) ont été prononcées mardi l'encontre de trois jeunes, poursuivis pour un incendie qui avait partiellement détruit un champ et un verger communal au nord de Rennes en pleine vague de chaleur.
Agés de 20 et 22 ans, les trois prévenus étaient jugés en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Rennes, dans le contexte sensible des incendies en Gironde et dans le Finistère pour "destruction volontaire de bien par un moyen dangereux par incendie".
Le soir du 21 juillet, alors qu'ils étaient réunis à Saint-Aubin-d'Aubigné sur un champ où ils avaient bu de l'alcool et fumé, les trois prévenus avaient provoqué un incendie qui s'était propagé à un verger communal.
Alertés vers 22H00 par un riverain filmant la scène, les pompiers arrivent rapidement à circonscrire le feu, mais 125 m2 du terrain appartenant à un particulier ont brûlé et 1.500 m2 du verger.
Partie civile au procès, le maire de la commune était présent à l'audience.
"Compte tenu des incendies du Sud-Ouest, de la Gironde, des Monts d'Arrée, on n'est dans un enjeu un peu plus limité, mais il faut vraiment nous dire ce qu'il s'est passé", a lancé à l'un des prévenus le président du tribunal.
A la barre, peu diserts, les trois jeunes - un ex-étudiant en communication habitant dans la commune, un second en réinsertion et un troisième non inséré avec cinq mentions au casier -, affirmant avoir voulu profiter d'une soirée d'été, ont reconnu avoir écrasé des mégots et "joué" avec leurs briquets et allumé des brindilles.
L'un d'eux avait utilisé son smartphone pour filmer et le trio avait fui en voyant la fumée.
Les pompiers avaient relevé deux départs de feu mais aucun produit accélérant.
"Ca partait de quelque chose de très puéril", a expliqué le jeune habitant de Saint-Aubin-d'Aubigné. "C'était un feu incontrôlé. J'ai joué avec un briquet comme antistress et un feu a pu démarrer."
Reconnus coupable des faits, le tribunal a condamné le premier à cinq mois avec sursis et 70H de TIG avec avec obligation de soins, de travail, de réparer les dommages causés, les deux autres à 70H de TIG. Les trois sont condamnés à verser 600 euros à la commune en réparation.
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