La France a condamné jeudi "avec la plus grande fermeté" l'assassinat "odieux" de l'intellectuel libanais Lokman Slim dans la nuit du 3 au 4 février au Liban.
"Nous avons appris avec indignation le meurtre de l'intellectuel libanais Lokman Slim dans la nuit du 3 au 4 février au sud-Liban. La France condamne cet acte odieux avec la plus grande fermeté", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
"La France demande à ce que les faits soient clairement établis et que tous ceux qui peuvent contribuer à la manifestation de la vérité y concourent pleinement. Elle attend des autorités libanaises et de tous les responsables libanais qu'ils permettent à la justice d'agir avec efficacité, en toute transparence et sans interférence", ajoute le communiqué.
Le militant et intellectuel libanais Lokman Slim, 58 ans, connu pour ses positions critiques envers le mouvement chiite Hezbollah, a été retrouvé mort jeudi dans sa voiture, tué par balle.
Avant l'annonce du décès, sa soeur Rasha al-Ameer estimait que sa disparition était liée à ses opinions.
"Le pluralisme et la liberté d'expression sont des composantes essentielles du modèle de société auquel sont attachés les Libanais. La France est à leurs côtés pour les aider à le préserver", précise le ministère.
Lui même de confession chiite, engagé en faveur de la laïcité et de la démocratie et fervent opposant au confessionnalisme qui mine la politique libanaise, Lokman Slim avait signalé avoir reçu des menaces.
Le chercheur, qui a notamment étudié la philosophie à Paris, a beaucoup travaillé sur les problématiques de la mémoire, de la réconciliation et sur la question des disparus après la guerre civile libanaise (1975-1990).
Son meurtre n'est pas sans rappeler l'assassinat de l'historien et intellectuel Samir Kassir, tué en 2005 à Beyrouth.
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