Le numéro un de la Mutualité française, Thierry Beaudet, a annoncé jeudi à l'AFP sa candidature à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qu'il souhaite faire "peser davantage sur les décisions publiques".
C'était un secret de polichinelle, c'est désormais officiel: M. Beaudet briguera la présidence d'un Cese "plus que jamais essentiel", selon lui, dans "une société fracturée, qui souffre de la verticalité du pouvoir et de la polarisation de l'opinion".
La troisième assemblée de la République est "un cadre où l'on peut dialoguer et dépasser les désaccords, dans un climat apaisé", mais elle peut encore "mieux faire connaître ses travaux", ajoute-t-il.
Après la récente réforme de cette institution, qui consacre notamment la participation citoyenne, le prétendant déclaré entend "transformer l'essai".
"Je souhaite être le candidat de tous ceux qui veulent un Cese qui pèse et qui contribue à revitaliser le débat démocratique", affirme-t-il, estimant que "(son) parcours, (ses) engagements personnels et mutualistes (l)'ont préparé à cette responsabilité".
Ce Normand de 58 ans a débuté comme instituteur en 1984, avant de gravir les échelons de la mutuelle des profs, la MGEN, jusqu'à sa présidence en 2009, qui l'a mené à celle de la Mutualité française depuis 2016.
Il ambitionne désormais de succéder à Patrick Bernasconi, membre du Medef, qui ne peut pas se représenter après deux mandats.
Le patronat ne manque toutefois pas d'aspirants au perchoir: la presse a ainsi évoqué les anciennes ministres Anne-Marie Idrac et Anne-Marie Couderc. Le nom de Philippe Da Costa, dirigeant de l'assureur AG2R La Mondiale, a également été mentionné.
L'élection aura lieu après le renouvellement des membres du Cese, dont le nombre sera pour l'occasion réduit de 233 à 175. La date n'est pas encore fixée, mais le mandat des conseillers actuels, prolongé en raison de la crise sanitaire, prendra fin le 31 mars.
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