About: http://asrael.eurecom.fr/news/aa858735-ad6c-36fe-9cdb-8084d0b88003     Goto   Sponge   NotDistinct   Permalink

An Entity of Type : rnews:Article, within Data Space : asrael.eurecom.fr associated with source document(s)

AttributesValues
rdf:type
rnews:headline
  • A la Cité Universitaire de Paris, la laborieuse année des étudiants internationaux (fr)
dc:subject
rnews:articleBody
  • Bastion de la vie étudiante cosmopolite, où plus de 140 nationalités se mélangent chaque année, la cité universitaire de Paris voit ses résidents internationaux historiquement confrontés à l'isolement et aux difficultés financières avec la crise sanitaire.

    "C'est déjà la fin de l'année et je n'ai rencontré ni mes profs ni mes camarades", regrette Marize, étudiante égyptienne qui a emménagé sur le campus en septembre dernier.

    Ses cours de master l'ont plongée dans des "travaux en ligne avec des personnes que je n'ai jamais vues", explique-t-elle tout en espérant "avoir la chance de les rencontrer physiquement."

    Depuis 1925, ce campus fréquenté jadis par les étudiants et futurs chefs d'état Léopold Sedar Senghor, Pierre Elliott Trudeau ou encore par le photographe brésilien Sebastiao Salgado est un bouillon d'échanges culturels et intellectuels.

    Étudiants dans la capitale ou ses alentours, 4.000 internationaux -- 80% des résidents du campus -- y louent une chambre dans une des 40 "maisons" adossées à des pays, des grandes écoles ou des fondations.

    A l'ombre des arbres, le Collège Espagnol pastiche un palais de Salamanque. Deux sculptures de style khmer encadrent les marches de la maison du Cambodge. Plus loin, rougeoie l'enseigne en hangeul d'une petite épicerie coréenne.

    Sur la grande pelouse centrale ensoleillée, des groupes d'étudiants s'exercent à l'ultimate Frisbee.

    Mais depuis le premier confinement du printemps 2020, les conditions sanitaires ont réduit la vie cosmopolite de la cité à peau de chagrin, accentuant l'isolement des résidents internationaux.

    - Groupes WhatsApp -

    Marize est accompagnée de Julie, étudiante russe habitant à la fondation de Monaco. Elle aussi rapporte une situation "difficile".

    "En venant à Paris mon but était de me faire autant d'amis que possible, mais dans cette situation c'est impossible", dit-elle.

    Les deux amies suivent le même master. Pourtant, elles se sont rencontrées en ligne. "Un jour quelqu'un a demandé sur le WhatsApp du master si certains habitaient à la cité, et c'est comme ça qu'on a commencé à se voir", raconte Marize.

    Depuis la rentrée dernière, pour sortir dans le parc, se retrouver dans les cuisines communes, organiser des discussions en visio entre résidents, "créer des groupes WhatsApp a été notre solution", confirme Julia.

    Christopher, doctorant mauricien en arts à l'université Paris 8 est arrivé à la cité il y a un an et demi, quand "il y avait encore de vraies fêtes." Aujourd'hui les événements sont annulés ou drastiquement restreints en nombre de places.

    "Ça devient tellement compliqué de rencontrer des gens ici", déplore-t-il.

    Christopher a lancé en novembre le projet "Les amours de la cité" avec d'autres étudiants vidéastes, graphistes ou musiciens. Le groupe réalise des vidéos mêlant histoire et portraits d'anciens résidents qui ont rencontré leur conjoint à la cité, à l'instar de Catherine et Georges, 50 ans de mariage et stars du premier épisode.

    En l'absence de grands événements fédérateurs, le projet permet aux résidents de se mélanger et aux amitiés de se créer.

    "Dans des moments comme ça, les gens ont besoin de tisser des liens", explique Christopher.

    - Précarité sociale et financière -

    "On fait ce qu'on peut, mais ça n'a rien à voir avec la vie normale", regrette Nicolas Kitic, président du bureau des résidents.

    "Des tiers lieux vont être créés prochainement, qui vont permettre aux résidents de se retrouver en petits groupes pour travailler et éviter qu'ils soient seuls dans leur chambre. On vient de lancer des offres sportives en ligne --yoga, fitness-- tous les soirs, proposées gratuitement", explique Jérôme Duplan, porte-parole de la cité universitaire.

    "Les étudiants internationaux ont toujours été confrontés aux difficultés psychologiques liées à l'éloignement de leur famille et de leurs amis", explique Jérôme Duplan. Mais cette année, la cellule psychologique de la cité enregistre "dix fois plus de saisines qu'habituellement", note le porte-parole, qui estime par ailleurs à 800 le nombre d'étudiants -français et internationaux- en difficulté psychologique ou financière.

    La semaine dernière, 407 résidents ont bénéficié de l'aide alimentaire des "Restos du Coeur". Cette association nationale est présente depuis octobre à la cité, une première sur le campus.

    Avec la chute des opportunités d'emplois étudiants et de stages, "le vrai problème c'est surtout la précarité", résume Nicolas Kitic.

    bq/pid/fz/shu

    (fr)
rnews:dateCreated
rnews:dateModified
rnews:datePublished
rnews:dateline
  • Paris
rnews:genre
  • Prev
rnews:identifier
  • urn:newsml:afp.com:20210318T122811Z:TX-PAR-UJG91:1
rnews:inLanguage
  • fr
rnews:slug
  • étudiants-enseignants-loisirs-pauvreté-social-Paris
schema:contentLocation
schema:contentReferenceTime
schema:keywords
  • Paris
  • social
  • Sebastião Salgado
  • enseignants
  • loisirs
  • pauvreté
  • étudiants
  • Léopold Sédar Senghor
Faceted Search & Find service v1.16.118 as of Aug 04 2024


Alternative Linked Data Documents: ODE     Content Formats:   [cxml] [csv]     RDF   [text] [turtle] [ld+json] [rdf+json] [rdf+xml]     ODATA   [atom+xml] [odata+json]     Microdata   [microdata+json] [html]    About   
This material is Open Knowledge   W3C Semantic Web Technology [RDF Data] Valid XHTML + RDFa
OpenLink Virtuoso version 07.20.3240 as of Aug 4 2024, on Linux (x86_64-pc-linux-musl), Single-Server Edition (126 GB total memory, 616 MB memory in use)
Data on this page belongs to its respective rights holders.
Virtuoso Faceted Browser Copyright © 2009-2025 OpenLink Software