Depuis janvier, près d'une vingtaine de malades du Covid-19 ont été transférés hors du département des Alpes-Maritimes, où la situation dans les hôpitaux reste "très tendue" et un reconfinement partiel a été imposé pour deux week-ends, a indiqué l'Agence régionale de santé (ARS) lundi.
"La semaine dernière il y a eu douze patients transférés, en Bretagne et sur Marseille. Ce sont douze qui s'ajoutent aux cinq de fin janvier", a indiqué lors d'un point presse le médecin délégué départemental de l'ARS, Romain Alexandre.
"La situation est très tendue, ça fait quinze jours qu'on a des assauts de plus en plus importants de patients à prendre et surtout, un flux continu de patient nécessitant des soins de réanimation", a indiqué à l'AFP la professeure Carole Ichai, cheffe du pôle anesthésie-réanimation-urgences au CHU de Nice.
Le taux d'occupation des lits de réanimation est "aux alentours de 95%" pour les lits dédiés aux patients atteints du Covid-19 dans le département. Des lits de réanimation pour les autres malades hospitalisés sont également "bien occupés, aux alentours de 90%".
"On a doublé nos capacités", souligne pourtant Mme Ichai: "On a armé des lits existants, on a transformé des lits et puis on a poussé les murs !"
Nombreuses dans le département, les cliniques privées n'ont pour la plupart pas de services d'urgences et de réanimation ou pas en permanence des médecins anesthésistes-réanimateurs et des infirmiers.
Durant ce premier week-end de confinement sur les communes du littoral des Alpes-Maritimes, plus de 21.500 contrôles de police ont été effectués, donnant lieu à 5,6% de verbalisations pour défaut de port de masque ou non-respect du reconfinement, a indiqué le préfet Bernard Gonzalez.
La bande littorale des Alpes-Maritimes, comme l'agglomération de Dunkerque, seront soumises à un second week-end de confinement partiel du vendredi 5 mars à 18h00 au lundi 8 mars à 06h00.
Si le Préfet des Alpes-Maritimes a laissé entendre qu'une solution serait trouvée pour permettre aux fleuristes d'ouvrir pour la fête des grands-mères, dimanche, il ne s'est engagé à rien concernant l'arrivée de la course cycliste Paris-Nice, prévue le 14 mars sur la Promenade des Anglais.
"C'est encore trop tôt, on avisera au jour le jour", a-t-il dit.
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