La justice a engagé lundi en Chine des poursuites à l'encontre de 28 personnes, après la violente agression d'un groupe de femmes dans un restaurant qui avait suscité un tollé.

La scène, immortalisée par les caméras de surveillance de l'établissement, s'était produite en juin à Tangshan (nord), une ville située à environ 150 kilomètres de la capitale, Pékin.

Les images virales, d'une grande violence, montraient un inconnu venir placer sa main sur le dos d'une femme qui partageait un repas avec deux autres personnes.

Éconduit, l'homme s'était mis à la frapper, avant que d'autres personnes ne la traînent à l'extérieur par les cheveux et lui assènent une série de coups au sol.

Dans le chaos engendré par cette agression, trois autres femmes ont été blessées : selon les autorités, au total deux ont été hospitalisées et deux légèrement blessées.

Lundi, la cour de justice du Hebei, la province dont dépend la ville de Tangshan, a annoncé des poursuites contre 28 personnes, dont le principal suspect présenté comme M. Chen.

"Les faits sont clairs" et "les preuves solides", a indiqué la Cour dans un communiqué.

Le fait divers avait relancé en Chine le débat sur le harcèlement sexuel et la violence sexiste.

Et nombre d'internautes avaient exhorté les autorités à se montrer intransigeantes contre les auteurs de l'agression.

Redoutant un mouvement populaire incontrôlé, les censeurs de l'internet avaient toutefois rapidement épuré les commentaires en ligne.

Selon le Comité pour la protection des journalistes basé aux États-Unis, les reporters chinois qui se sont rendus à Tangshan pour enquêter ont été intimidés, harcelés et certains détenus par les autorités.

lxc/oho/mca/aha/sbr/jg