Deux nouveaux militaires vénézuéliens ont été tués samedi lors des combats entre l'armée et des "groupes armés irréguliers colombiens" qui se déroulent depuis le 21 mars dans le sud-ouest du Venezuela, à la frontière avec la Colombie, selon des sources militaires vénézuéliennes
Ces nouveaux décès portent à six le nombre de soldats vénézuéliens tués dans la zone dans l'Etat d'Apure (sud) alors que selon le bilan de vendredi, neuf membres des groupes armés qualifiés de "terroristes" par les autorités ont aussi perdu la vie. Trente-deux personnes ont également été arrêtées.
Plus de 3.000 personnes se sont réfugiées en Colombie à la suite de ces combats, selon Bogota.
Un caporal et un lieutenant ont été tués par "l'explosion d'une grenade", selon un rapport interne de l'armée auquel a eu accès l'AFP.
De source sécuritaire en Colombie, ces "groupes armés" sont des dissidents de l'ex-guérilla colombienne des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Bien que la plupart des 13.000 membres de l'ex-guérilla marxiste aient déposé les armes, des factions "dissidentes" n'ont pas accepté le processus de paix signé en 2016 en Colombie.
Ces groupes sans commandement unifié, financés par le trafic de drogue et les mines clandestines, se sont renforcés dans des zones isolées, selon le renseignement militaire colombien.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a reconnu dimanche dernier la possibilité que ces groupes soient des dissidents des Farc. Habituellement, les autorités vénézuéliennes évitent d'évoquer ces dissidents des Farc.
Malgré 2.200 kilomètres de frontière commune, le Venezuela et la Colombie n'ont plus de relations diplomatiques depuis que Bogota a reconnu l'opposant Juan Guaido comme président intérimaire du Venezuela en 2019. Les relations entre les deux voisins opposés idéologiquement sont très tendues.
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