La Suède a annoncé mercredi interdire la reproduction de visons sur son territoire pour le reste de l'année, par mesure de précaution sanitaire après plusieurs cas de Covid-19 chez des animaux dans plusieurs élevages.
"Dans les conditions actuelles, nous considérons qu'il n'est pas approprié, du point de vue du contrôle des infections, d'augmenter le nombre de visons dans le pays", a déclaré Ann Lindberg, directrice de l'Institut vétérinaire national, dans un communiqué.
Selon l'institut, la situation au Danemark voisin et aux Pays-Bas a montré qu'il était difficile de stopper l'introduction du virus chez les visons à l'heure où il se propage encore chez l'homme -- et ce même lorsque des mesures de sécurité sont mises en place.
La Suède avait confirmé son premier cas de Covid-19 chez un vison en octobre, avant que le virus ne se propage dans 13 des quelque trente élevages du pays au cours de l'automne.
Mais contrairement au Danemark, le royaume n'a pas ordonné l'abattage massif des animaux.
Les agriculteurs ont été autorisés à garder leurs bêtes reproductrices jusqu'à la reprise de l'activité de reproduction en 2022.
Si des visons venaient toutefois à naître au cours de l'année, ils seraient automatiquement abattus, a averti l'Office suédois de l'agriculture, dans un communiqué.
En 2020, quelque 550.000 visons ont été abattus en Suède pour leur fourrure, un secteur "relativement petit" selon la ministre des Affaires rurales, Jennie Nilsson. Environ 90.000 animaux ont été gardés pour l'élevage.
Le Danemark, ex-premier exportateur mondial de visons, avait ordonné en novembre d'abattre en urgence la totalité des quelque 15 millions de visons du royaume, à cause d'une mutation du coronavirus qui pouvait selon des études préliminaires menacer l'efficacité du futur vaccin pour les humains.
Tout élevage y a également été interdit jusqu'en 2022, mais les reproducteurs aussi ont dû être euthanasiés.
"En Suède, heureusement, nous n'avons pas eu de variant muté dans nos élevages de visons (..), mais notre industrie du vison présente toujours un autre facteur de risque à prendre en compte dans la lutte contre le coronavirus", a déclaré le ministre suédois Per Bolund lors d'une conférence de presse.
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