Plus d'un millier de personnes, selon un correspondant de l'AFP, ont participé au défilé de carnaval de mardi-gras à Cayenne, autorisé par la préfecture de Guyane qui avait jusqu'à dimanche interdit les festivités carnavalesques, en raison de l'amélioration des conditions sanitaires.
Fin décembre, la préfecture du département français sud-américain avait interdit ces festivités, qui durent tout le mois de janvier jusqu'aux jours gras en Guyane. Mais comme la situation sanitaire s'améliore, les services de l'État ont finalement autorisé les traditionnels défilés des jours gras qui clôturent la saison, en assouplissant les mesures.
Une centaine de personnes étaient présentes mardi soir au départ du défilé, puis d'autres sont venues grossir les rangs à mesure qu'il avançait, atteignant plus d'un millier de carnavaliers, dont beaucoup déguisés en "diab rouj" (diable rouge en créole), figure carnavalesque du Mardi Gras.
Ce qui a mené la préfecture à revenir sur sa décision, "c'est le contexte de plein air de ces défilés, cela limite le risque", de plus, "la circulation du virus permet leur tenue pendant les jours gras", a déclaré à l'AFP Daniel Fermon le sous-préfet, directeur général de la sécurité, de la réglementation et des contrôles.
En Guyane, le taux d'incidence est inférieur au seuil d'alerte avec 40 cas pour 100.000 habitants et un taux de reproduction de 0,5.
Le couvre-feu du dimanche a donc été suspendu et des concertations ont été menées en amont entre services de l'État et responsables de groupes de carnaval, afin de trouver une entente entre tradition et situation sanitaire. Des masques ont même été fournis et des jauges définies.
Mais dans le cortège, les masques de singes étaient bien plus nombreux que les masques chirurgicaux préconisés. La plupart des participants l'avait baissé sur le menton, pour ceux qui le portaient. Quant à la jauge, "elle a parfois été dépassée", admet le sous-préfet, "mais ce cas de figure était prévu".
En janvier, d'irréductibles carnavaliers avaient bravé l'interdiction et le couvre-feu dominical mis en place à partir du 17 janvier.
Les dimanches suivants, le côté festif avait cédé le pas à un aspect plus revendicatif, avec quelques violences et interpellations.
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