Un militant de Singapour a été condamné lundi à trois semaines de prison pour avoir organisé une petite manifestation dans un train de banlieue en signe de protestation contre l'arrestation de communistes présumés dans les années 80.
Les lois très strictes de Singapour interdisent même à une seule personne de manifester sans autorisation de la police.
Jolovan Wham, 40 ans, qui a eu souvent maille à partir avec les autorités, et un petit groupe de militants avaient organisé une action de protestation à bord du train en juin 2017.
Ils réclamaient "justice" pour un groupe de 22 ppersonnes arrêtées en 1987 en vertu de lois permettant la détention sans jugement.
Ces personnes étaient accusées de faire partie d'un complot communiste visant à renverser le gouvernement mais certains critiques du gouvernement ont estimé qu'il s'agissait d'une répression politique.
Wham a aussi été inculpé de vandalisme pour avoir collé des affiches sur les vitres du train et pour avoir refusé de signer un procès-verbal de la police relatant l'incident.
Il avait plaidé coupable des trois chefs d'inculpation et avait été condamné à payer 8.000 dollars de Singapour (6.049 dollars US), ou passer 32 jours en prison. Il a finalement choisi de payer une partie de l'amende, réduisant ainsi sa peine à 22 jours.
Il avait déjà passé 10 jours en détention l'an dernier pour avoir organisé en 2016 un évènement sur Skype avec la participation du célèbre militant pro-démocratie de Hong Kong, Joshua Wong.
"Je n'ai pas honte de ce que j'ai fait, j'ai la conscience tranquille",a déclaré Wham au tribunal.
Phil Robertson, directeur adjoint pour l'Asie de l'ONG Human Rights Watch, a estimé que les autorités "menaient une campagne arbitraire, discriminatoire et vindicative" contre Wham.
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