L'exposition des lauréats du concours World Press Photo s'est ouverte dimanche à Hong Kong dans un lieu privé, le site d'une université initialement prévu ayant annulé, pour des raisons de sécurité, l'événement qui présente des clichés des manifestations pro-démocratiques de 2019 dans la ville.
L'annulation de l'événement, vitrine du concours annuel de photojournalisme le plus prestigieux du monde, intervient au alors que Pékin et les autorités locales mène une répression vigoureuse contre un mouvement pro-démocratie.
L'exposition devait se tenir à partir du 1er mars à l'université baptiste de Hong Kong, mais celle-ci s'est retirée du projet trois jours avant l'ouverture, invoquant des problèmes de "sûreté et de sécurité", obligeant le comité d'organisation du prix à trouver un nouveau lieu.
Après son inauguration dimanche, l'exposition sera ouverte au public à partir de lundi et jusqu'au 10 avril dans un lieu privé.
"Nous sommes convaincus qu'il s'agit d'une célébration du journalisme visuel et que les Hongkongais doivent pouvoir voir ces oeuvres marquantes", a déclaré à l'AFP Claudia Hinterseer, membre du comité d'organisation.
"Il n'y a aucune prise de position, aucun parti pris politique dans cette exposition", a-t-elle ajouté.
L'université n'a pas expliqué les craintes en matière de sécurité qu'elle a invoquées pour ne pas ouvrir l'exposition qui présente dix histoires en images comme des manifestations en faveur de la démocratie en Irak, en Algérie ainsi que d'autres thématiques comme le changement climatique.
Elle comprend aussi des photos primées illustrant les violentes manifestations pro-démocratie qui ont balayé Hong Kong en 2019.
Le photographe de l'AFP Yasuyoshi Chiba a remporté le premier prix du World Press Photo l'an dernier avec l'image d'un homme au Soudan récitant de la poésie lors de manifestations antigouvernementales.
Ce n'est pas la première fois que ce prix a du mal à exposer en Chine.
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