Les Etats-Unis ont prévenu mercredi le Bélarus qu'ils réimposeront des sanctions à neuf entreprises publiques si Minsk ne libère pas les prisonniers arrêtés lors de la répression des manifestations prodémocratie.
Dans la foulée d'élections contestées en 2006, Washington avait interdit toutes transactions avec ces sociétés pétrochimiques et industrielles, dont le holding pétrolier Belneftekhim.
Le Trésor américain avait ensuite suspendu ces sanctions en 2015 en saluant certains progrès, mais le gouvernement américain a averti que cette suspension pourrait ne pas être renouvelée lors de la prochaine échéance, le 24 avril.
"Malheureusement, nous constatons que la situation des droits humains s'est dégradée, probablement comme jamais dans l'histoire du Bélarus indépendant, avec plus de 300 prisonniers politiques actuellement détenus", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.
Il a exigé que les autorités de Minsk "libèrent tous les prisonniers politiques" si elles veulent éviter un retour de ces sanctions.
L'opposition au Bélarus conteste la réélection d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, à la présidentielle d'août, jugée frauduleuse. Mais le grand mouvement de contestation qui a secoué le pays l'année dernière a été affaibli par la répression constante orchestrée par le pouvoir.
Malgré les sanctions européennes et américaines visant Alexandre Loukachenko et des hauts responsables de son gouvernement, le président, soutenu par la Russie, n'a donné aucun signe d'ouverture et s'est borné à évoquer de vagues révisions constitutionnelles sans fixer de calendrier exact ou en détailler le contenu.
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