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Biden tourne la page des sanctions de Trump contre la Cour pénale internationale #

4/2/2021, 10:39 PM
Washington, USA

Le président des Etats-Unis Joe Biden a mis fin vendredi à l'offensive sans précédent lancée par son prédécesseur Donald Trump contre la Cour pénale internationale (CPI), en levant les sanctions contre sa procureure.

La juridiction qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, a immédiatement salué "le début d'une nouvelle phase" dans l'"engagement commun à lutter contre l'impunité".

Joe Biden a assuré que Washington continuait à "s'opposer" à la volonté de la CPI d'enquêter sur des faits reprochés à du "personnel d'Etats non signataires" du Traité de Rome qui lui a donné naissance, "dont les Etats-Unis et leurs alliés", "en l'absence de saisine du Conseil de sécurité des Nations unies".

Il s'agit d'une allusion aux investigations sur des allégations de crimes de guerre américains en Afghanistan, qui ont déclenché les sanctions de l'ère Trump, et à l'ouverture plus récente d'une enquête sur des crimes présumés dans les territoires palestiniens occupés, imputés notamment à Israël.

"Nous allons protéger vigoureusement le personnel actuel et ancien des Etats-Unis" contre ces enquêtes, a martelé le président américain.

Pour autant, "la menace et l'imposition de sanctions financières contre la Cour (...) n'est pas une stratégie appropriée ou efficace", a-t-il estimé pour expliquer la trêve. Il a donc "révoqué" le décret présidentiel pris en juin dernier par son prédécesseur qui permettait de punir les juges.

"En conséquence, les sanctions imposées par le précédent gouvernement contre la procureure de la CPI Fatou Bensouda" et un autre responsable, Phakiso Mochochoko, "ont été levées", a précisé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué, ainsi que plusieurs restrictions de visas imposées en 2019 contre des membres du personnel de la juridiction.

Il a expliqué vouloir privilégier "le dialogue" plutôt que les "sanctions".

L'administration Trump, porteuse d'une politique étrangère souverainiste et unilatéraliste, avait poussé à l'extrême la défiance à l'égard de la CPI, érigée en symbole de ce qu'elle exécrait dans le multilatéralisme. Sous l'impulsion de l'ex-conseiller présidentiel John Bolton puis de l'ancien secrétaire d'Etat Mike Pompeo, elle avait ainsi pris une mesure sans précédent en sanctionnant une série de responsables de la Cour, dont Fatou Bensouda en septembre.

- "Soutien à l'Etat de droit" -

Malgré sa position somme toute proche de celle de l'équipe républicaine sur les deux dossiers spécifiques concernant l'Afghanistan et Israël, l'administration démocrate avait d'emblée semblé vouloir apaiser les tensions.

Le département d'Etat avait ainsi rapidement prévenu, après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, qu'il avait commencé à réexaminer les sanctions. Le 46e président des Etats-Unis ayant promis de remettre le multilatéralisme à l'honneur, et ayant placé la défense de la démocratie et des droits humains au coeur de sa diplomatie, une attaque contre la juridiction internationale censée punir les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité semblait en contradiction avec sa politique.

Mais les défenseurs des droits humains commençaient à s'impatienter.

"Notre soutien à l'Etat de droit, à l'accès à la justice et à la possibilité que les responsables d'atrocités de masse rendent des comptes, sont des intérêts de sécurité nationale importants pour les Etats-Unis", a plaidé vendredi Antony Blinken, tout en appelant à une réforme de la CPI.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a salué dans un communiqué la décision américaine, "une excellente nouvelle pour tous ceux qui sont engagés au service de la lutte contre l'impunité, du multilatéralisme et d'un ordre international fondé sur la règle de droit".

"Les sanctions punitives de l'administration Trump contre des responsables de la CPI avaient illustré un mépris flagrant pour les victimes de graves crimes internationaux", a affirmé pour sa part Andrea Prasow, de l'organisation de défense des droits Human Rights Watch.

"En annulant enfin cet usage inédit et perverti des sanctions, le président Joe Biden a commencé à tourner la page de l'attaque menée par Donald Trump contre l'Etat de droit international", a-t-elle ajouté.

fff/rle

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APR 2

Washington a évoqué la "dénucléarisation" nord-coréenne avec Tokyo et Séoul #

4/2/2021, 10:02 PM
Washington, USA

Le gouvernement américain de Joe Biden a affiché vendredi sa volonté de "coopérer" avec le Japon et la Corée du Sud vers la "dénucléarisation" nord-coréenne, lors d'un dialogue trilatéral avec des émissaires des deux pays alliés en vue de finaliser sa stratégie face à Pyongyang.

Le conseiller du président des Etats-Unis pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, a reçu ses homologues japonais Shigeru Kitamura et sud-coréen Suh Hoon à l'Académie navale d'Annapolis, près de Washington.

Les trois responsables "ont partagé leurs préoccupations au sujet des programmes nucléaire et de missiles balistiques de la Corée du Nord, et réaffirmé leur engagement à gérer et résoudre ces dossiers par une coopération trilatérale concertée vers la dénucléarisation", selon un communiqué final diffusé par la Maison Blanche.

Ils ont appelé à "la pleine mise en oeuvre" des résolutions du Conseil de sécurité qui interdit et sanctionne ces programmes.

"Les Etats-Unis ont réaffirmé leurs engagements inébranlables en faveur de leur alliance avec la République de Corée et le Japon", tandis que les deux pays asiatiques ont "souligné l'importance de leurs relations bilatérales" après de vives tensions entre Séoul et Tokyo ces dernières années.

L'équipe américaine devait expliquer à ses interlocuteurs l'état de sa réflexion au sujet de sa politique nord-coréenne, qui "touche à sa fin", avait déclaré jeudi à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. "Ce sera aussi une occasion pour eux de partager leur opinion avec nous", avait-il ajouté.

Un autre haut responsable américain avait confirmé que la réunion de vendredi devait permettre des "consultations finales avec le Japon et la Corée du Sud" sur le sujet.

Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga sera reçu le 16 avril à la Maison Blanche, devenant le premier dirigeant étranger à rencontrer en personne le nouveau président démocrate, ont aussi annoncé vendredi les gouvernements américain et nippon.

Joe Biden est resté pour l'instant assez silencieux sur ses intentions face à Pyongyang, invoquant ce passage en revue en cours pour mettre au point une nouvelle stratégie après la tentative de diplomatie directe de son prédécesseur Donald Trump avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui n'a permis aucune avancée sur la dénucléarisation du pays reclus.

La semaine dernière, le président américain a néanmoins prévenu que les Etats-Unis riposteraient "en conséquence" en cas d'"escalade" nord-coréenne, après le tir de deux missiles balistiques par Pyongyang dans la mer du Japon.

Il s'est dit prêt "à une certaine forme de diplomatie, mais soumise à la condition de la dénucléarisation".

"Nous avons dit que la dénucléarisation resterait au coeur de la politique américaine à l'égard de la Corée du Nord", a confirmé Ned Price, ajoutant que celle-ci devrait être mise en application "en étroite coordination" avec les deux pays alliés dans la région.

La réunion d'Annapolis intervenait après la visite du secrétaire d'Etat Antony Bliken et du ministre américain de la Défense Lloyd Austin à Tokyo et Séoul.

fff/dax

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APR 2

Biden tourne la page des sanctions de Trump contre la Cour pénale internationale #

4/2/2021, 8:13 PM
Washington, USA

Le gouvernement américain de Joe Biden a mis fin vendredi à l'offensive sans précédent lancée par l'ex-président Donald Trump contre la Cour pénale internationale (CPI) en levant les sanctions contre sa procureure.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que les Etats-Unis continuaient d'être en "profond désaccord" avec la volonté de la juridiction d'enquêter au sujet de l'Afghanistan ou d'Israël, mais il a ajouté que Washington souhaitait évoquer ces cas "à travers le dialogue avec tous les acteurs du processus en lien avec la CPI plutôt que par l'imposition de sanctions".

Le président Biden a donc "révoqué" le décret présidentiel pris en juin dernier par son prédécesseur qui permettait de punir les juges, "mettant fin à la menace" de sanctions économiques et de restrictions de visas, a-t-il annoncé.

"En conséquence, les sanctions imposées par le précédent gouvernement contre la procureure de la CPI Fatou Bensouda" et un autre responsable, Phakiso Mochochoko, "ont été levées", a-t-il ajouté, ainsi que plusieurs restrictions de visas imposées en 2019 contre des membres du personnel de la juridiction basée à La Haye.

"Ces décisions reflètent notre analyse selon laquelle ces mesures étaient inappropriées et inefficaces", a insisté le secrétaire d'Etat.

L'administration Trump, porteuse d'une politique étrangère souverainiste et unilatéraliste, avait poussé à l'extrême la défiance à l'égard de la CPI, érigée en symbole de ce qu'elle exécrait dans le multilatéralisme. Elle avait ainsi pris une mesure sans précédent en sanctionnant directement en septembre Fatou Bensouda et d'autres responsables, pour avoir décidé d'ouvrir une enquête sur les allégations de crimes de guerre américains en Afghanistan.

- "Soutien à l'Etat de droit" -

A ce dossier explosif s'est ajoutée l'enquête récemment ouverte par la procureure sur des crimes présumés, imputés notamment à Israël, dans les territoires palestiniens occupés.

Le gouvernement Biden a manifesté sa "ferme opposition" à cette enquête, estimant que la Cour n'était "pas compétente" car l'Etat hébreu n'a pas signé le traité de Rome qui lui a donné naissance et les Palestiniens "ne sont pas un Etat souverain".

Malgré sa position somme toute proche de celle de l'équipe républicaine sur ces deux dossiers spécifiques, l'administration démocrate avait d'emblée semblé vouloir décréter une trêve.

Le département d'Etat avait ainsi rapidement prévenu, après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, qu'il avait commencé à réexaminer les sanctions. Le 46e président des Etats-Unis ayant mis la défense de la démocratie et des droits humains au coeur de sa diplomatie, une attaque contre la juridiction internationale censée punir les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité semblait en contradiction avec sa politique.

Mais les défenseurs des droits humains commençaient à s'impatienter.

"Notre soutien à l'Etat de droit, à l'accès à la justice et à la possibilité que les responsables d'atrocités de masse rendent des comptes sont des intérêts de sécurité nationale importants pour les Etats-Unis", a plaidé vendredi Antony Blinken, tout en appelant à une réforme de la CPI.

"Les sanctions punitives de l'administration Trump contre des responsables de la CPI avaient illustré un mépris flagrant pour les victimes de graves crimes internationaux", a affirmé Andrea Prasow, de l'organisation de défense des droits Human Rights Watch, dans un communiqué.

"En annulant enfin cet usage inédit et perverti des sanctions, le président Joe Biden a commencé à tourner la page de l'attaque menée par Donald Trump contre l'Etat de droit international", a-t-elle ajouté.

fff/dax

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APR 2

Washington lève les sanctions de Trump contre la Cour pénale internationale #

4/2/2021, 7:24 PM
Washington, USA

Le gouvernement américain de Joe Biden a levé vendredi les sanctions contre les juges et le personnel de la Cour pénale internationale (CPI) imposées par Donald Trump.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que les Etats-Unis continuaient de s'opposer à la volonté de la Cour d'enquêter au sujet de l'Afghanistan ou d'Israël, mais il a ajouté que Washington souhaitait évoquer ces cas "à travers le dialogue avec tous les acteurs du processus en lien avec la CPI plutôt que par l'imposition de sanctions".

Le président Biden a donc "révoqué" le décret présidentiel de juin dernier qui permettait de punir les juges, "mettant fin à la menace" de sanctions économiques et de restrictions de visas, a-t-il annoncé. "En conséquence, les sanctions imposées par le précédent gouvernement contre la procureure de la CPI Fatou Bensouda" et un autre responsable, Phakiso Mochochoko, "ont été levées", a-t-il ajouté, ainsi que plusieurs restrictions de visas imposées en 2019 contre des membres du personnel de la juridiction basée à La Haye.

"Ces décisions reflètent notre analyse selon laquelle ces mesures étaient inappropriées et inefficaces", a insisté le secrétaire d'Etat.

L'administration Trump avait sanctionné en septembre la procureure, dans le cadre d'une offensive sans précédent contre la CPI pour la mettre en garde contre toute poursuite visant des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan.

fff/cjc

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APR 2

Washington lève les sanctions de Trump contre la Cour pénale internationale #

4/2/2021, 7:09 PM
Washington, USA

Le gouvernement américain de Joe Biden a levé vendredi les sanctions contre les juges et le personnel de la Cour pénale internationale (CPI) imposées par Donald Trump.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que les Etats-Unis continuaient de s'opposer à la volonté de la Cour d'enquêter au sujet de l'Afghanistan ou d'Israël, mais il a ajouté que Washington souhaitait évoquer ces cas "à travers le dialogue avec tous les acteurs du processus en lien avec la CPI plutôt que par l'imposition de sanctions".

fff/cjc

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APR 2

Nucléaire iranien: Washington rejoint les pourparlers, "ouvert" à des discussions "directes" avec Téhéran #

4/2/2021, 1:55 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis participeront la semaine prochaine à Vienne à des pourparlers avec les grandes puissances signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, tout en restant "ouverts" à des discussions "directes" avec l'Iran, a annoncé vendredi le porte-parole de la diplomatie américaine.

"Les principaux sujets qui seront évoqués sont les mesures nucléaires que l'Iran doit prendre pour respecter à nouveau pleinement les termes" de l'accord international de 2015, "et les mesures de levée des sanctions que les Etats-Unis doivent prendre pour les respecter à nouveau aussi", a dit Ned Price à l'AFP.

Il a précisé que ces pourparlers commenceraient mardi en Autriche et a prévenu que les Etats-Unis ne s'attendaient pas "à une percée immédiate" mais plutôt à des "discussions difficiles".

"Mais nous pensons que c'est une avancée salutaire", a ajouté le porte-parole du département d'Etat américain.

Les grandes puissances encore membres de l'accord censé empêcher l'Iran de se doter d'une bombe atomique (Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni) ont tenu vendredi une réunion virtuelle organisée par l'Union européenne avec Téhéran. C'était la première depuis l'élection de Joe Biden aux Etats-Unis, qui n'étaient toutefois pas représentés, les Iraniens refusant à ce stade une rencontre directe avec le pays ennemi.

L'ex-président américain Donald Trump a retiré son pays de cet accord en 2018 et a rétabli toutes les sanctions des Etats-Unis contre l'Iran, qui en retour a commencé à s'affranchir des restrictions à son programme nucléaire.

Le nouveau président américain s'est dit prêt à revenir dans l'accord si Téhéran revient aussi dans les clous de ses engagements, mais les deux pays se renvoient la balle quant à celui qui devra faire le premier pas.

A l'issue de la réunion de vendredi, les participants ont décidé de se retrouver la semaine prochaine à Vienne.

Le gouvernement américain "a accepté de participer à des discussions" avec les Européens, les Russes et les Chinois pour discuter d'un "retour mutuel" dans l'accord par Washington et Téhéran, a dit Ned Price.

"Ces pourparlers seront structurés autour de groupes de travail formés par l'Union européenne avec les participants encore membres" de l'accord, "y compris l'Iran", a-t-il précisé.

"Nous ne nous attendons pas à des discussions directes entre les Etats-Unis et l'Iran à ce stade du processus, mais les Etats-Unis restent ouverts à cette possibilité", a-t-il ajouté.

fff/vgr

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APR 2

Nucléaire iranien: Washington rejoint les pourparlers, "ouvert" à des discussions "directes" avec Téhéran #

4/2/2021, 1:42 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis participeront la semaine prochaine à Vienne à des pourparlers avec les grandes puissances signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, tout en restant "ouverts" à des discussions "directes" avec l'Iran, a annoncé vendredi le porte-parole de la diplomatie américaine.

"Les principaux sujets qui seront évoqués sont les mesures nucléaires que l'Iran doit prendre pour respecter à nouveau pleinement les termes" de l'accord international de 2015, "et les mesures de levée des sanctions que les Etats-Unis doivent prendre pour les respecter à nouveau aussi", a dit Ned Price à l'AFP.

fff/vgr

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APR 2

Arrivés aux Etats-Unis, un périple s'achève et un autre commence pour les migrants #

4/2/2021, 4:45 AM
McAllen, USA

"Aidez-moi s'il vous plaît, je ne parle pas l'anglais": munies d'une enveloppe avec ces quelques mots écrits en lettres noires, des dizaines de familles de migrants sans-papiers arrivent chaque jour à l'aéroport de McAllen, au Texas, souvent le premier aéroport qu'ils aient jamais vu de leur vie.

C'est la fin d'un long voyage au cours lequel ils ont risqué leur vie, fuyant l'Amérique centrale en bus, à pied, en camion, pour finalement traverser le Rio Grande qui sépare le Mexique des Etats-Unis, après un itinéraire contrôlé à chaque étape par des cartels de drogue.

Ils n'ont ni valises ni sacs à dos, qu'ils ont dû abandonner en route. Tout est nouveau pour la plupart de ces migrants venus de régions rurales et agricoles: l'anglais, l'aéroport, l'avion, même les escalators...

- "Pas d'alternative" -

"On vole dans les nuages!" s'exclame en riant Isaac, petit Hondurien de quatre ans, au décollage de l'appareil de la ville-frontière de McAllen. "Je veux toucher les nuages", dit-il, le nez collé au hublot.

Avec sa mère Lidia, 23 ans, il est en partance pour le New Jersey, à quelque 3.000 km de là, pour retrouver son père et son frère de six ans, qu'ils n'ont pas vus depuis deux ans.

"Ca va être le moment le plus heureux de ma vie", dit Lidia, en attendant l'embarquement.

Elle explique avoir fui la faim, la pauvreté et les violences qui secouent le Honduras.

"Nous avons dû nous séparer pour chercher un avenir meilleur pour nos enfants. Il n'y avait pas d'alternative", dit-elle.

Son mari n'ira pas l'accueillir à l'aéroport de Newark: sans-papier, il a peur d'être arrêté. Il enverra un ami, qui lui est en règle.

Après avoir traversé le Rio Grande près de McAllen, Lidia et son fils ont été détenus par la police américaine des frontières, la CBP. Ils ont passé quelques jours dans un centre de rétention, où on a pris leurs empreintes digitales et leurs coordonnées, avant de les mener dans une clinique pour les tester pour le coronavirus.

Après ça, comme de nombreuses familles, ils ont été libres de partir. Ils ont marché jusqu'au centre d'une association catholique d'aide aux migrants de McAllen, le Humanitarian Respite Center, où ils ont pu contacter le mari de Lidia et attendre qu'il leur envoie des billets d'avion.

Ils ont maintenant 60 jours pour se présenter dans un bureau de la police migratoire ICE. S'ils ne se présentent pas, ils seront expulsables, les prévient un document que leur a remis la CBP.

Filomena, une mère guatémaltèque de 20 ans, a voyagé avec son fils Damian, âgé d'un an, qu'elle porte sur son dos. Elle espère retrouver ses parents, installés dans le Tennessee, partis pour les Etats-Unis quand elle avait 11 ans.

"Je suis venue pour mon enfant, pour qu'il ait à manger", dit-elle. "Au Guatemala, il n'y a pas beaucoup d'opportunités".

"Ils m'ont laissée quand j'étais petite", dit-elle en essuyant des larmes. "J'ai très envie de les voir, de les embrasser, car ça fait huit ans qu'on n'est plus ensemble".

- L'avion, "un bonheur"

Reina, une Salvadorienne de 25 ans et mère de deux enfants, pleure à l'aéroport en racontant les difficultés de son voyage.

"On a passé des moments très difficiles au Mexique. On a eu faim, sommeil, c'était fatigant et parfois risqué", explique Dania, une Hondurienne de 24 ans que Reina a rencontrée en chemin, et qui elle aussi voyage avec un enfant.

Les migrants qui ont voyagé en partie dans le fourgon d'un camion, quasiment privé d'aération, disent tous que c'était la partie la plus désagréable du voyage.

"Nous avons passé 16 heures dans un camion avec 200 personnes. Les hommes étaient devant, suant à grosses gouttes, criant parfois qu'ils allaient mourir, ils s'évanouissaient et on leur jetait de l'eau", raconte une mère hondurienne.

Ils vont maintenant prendre l'avion pour la première fois. Valeriano, un agriculteur guatémaltèque qui dans son pays cultivait maïs et haricots, est sur le point d'embarquer pour New York avec son fils de six ans, en quête lui aussi d'"opportunités."

Il y a quatre ans, des membres d'un cartel ont tué son frère qui refusait de vendre de la drogue pour eux, raconte-t-il en pleurant. Le cartel a ensuite voulu le recruter lui.

"J'ai fui au Belize, ils m'ont dit qu'ils me tueraient si je ne partais pas, qu'ils tueraient mes enfants".

"Notre voyage a été terrible" dit-il. "Maintenant l'avion c'est un bonheur, même si je suis un peu nerveux et que j'ai peur de l'altitude".

Arrivée à l'aéroport de LaGuardia, à New York, Dania, la Hondurienne de 24 ans, est accueillie par son mari, Samuel, ravi de pouvoir prendre leur fils dans ses bras.

"Ensuite, on ira acheter ce que tu veux", lui dit-il en souriant.

lbc/cat/rle

INTERCONTINENTALEXCHANGE GROUP

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APR 2

Un couple d'Américains inculpé pour avoir tenté de rejoindre l'EI au Yémen #

4/2/2021, 2:13 AM
Washington, USA

Un couple d'Américains a été inculpé jeudi pour soutien à un groupe terroriste après avoir tenté d'embarquer sur un navire en direction du Yémen, afin de rejoindre le groupe Etat islamique (EI), a annoncé le ministère de la Justice américain.

James Bradley, 20 ans, originaire de New York (nord-est), et Arwa Muthana, 29 ans, originaire de l'Alabama (sud-est) ont été arrêtés au moment où ils mettaient le pied sur le ponton d'embarquement d'un navire cargo à Newark, dans le New Jersey (nord-est).

Le ministère de la Justice américain a affirmé que le premier avait exprimé des opinions extrémistes violentes depuis au moins 2019, et dans des échanges l'an dernier avec un membre des forces de l'ordre infiltré, avait déclaré à plusieurs reprises sa foi en l'Etat islamique.

James Bradley avait également déclaré à cet agent qu'il était prêt à attaquer une cible américaine, dont potentiellement l'académie militaire de West Point.

Il avait déjà attiré l'attention du FBI après l'arrestation en 2019 d'un de ses amis qui avait prévu de partir en Afghanistan rejoindre les talibans, selon un document judiciaire.

Ce même document souligne que James Bradley "a continué d'exprimer sa volonté de perpétrer des violences en soutien à l'idéologie islamique radicale, a adressé son soutien et son allégeance à l'EI, et a tenté de voyager à l'étranger pour rejoindre et combattre pour l'EI".

Finalement, il a décidé de se diriger vers le Yémen pour rejoindre le groupe Etat islamique avec Arwa Muthana, qu'il a épousée en janvier 2021.

"Si je ne les trouve pas, je continue jusqu'en Somalie", a déclaré James Bradley à l'agent double, faisant référence aux Shebab, un groupe islamiste lié à Al-Qaïda et qui menace le gouvernement dans ce pays de la Corne de l'Afrique.

Le couple risque jusqu'à 20 ans de prison pour association de malfaiteurs dans le but de fournir un soutien matériel à une organisation terroriste étrangère.

pmh/rle/uh

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APR 2

Washington reçoit des émissaires japonais et sud-coréen pour finaliser sa stratégie nord-coréenne #

4/2/2021, 2:00 AM
Washington, USA

Le gouvernement américain de Joe Biden reçoit vendredi des émissaires du Japon et de Corée du Sud pour un dialogue trilatéral à l'issue duquel il mettra la dernière main à sa stratégie face à la Corée du Nord.

Le conseiller du président des Etats-Unis pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, va rencontrer ses homologues japonais Shigeru Kitamura et sud-coréen Suh Hoon à l'Académie navale d'Annapolis, près de Washington.

L'équipe américaine va expliquer à ses interlocuteurs "où nous en sommes dans le passage en revue" de la politique nord-coréenne qui "touche à sa fin", a déclaré jeudi à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. "Ce sera aussi une occasion pour eux de partager leur opinion avec nous", a-t-il ajouté.

Un autre haut responsable américain a confirmé que la réunion de vendredi devait permettre des "consultations finales avec le Japon et la Corée du Sud" sur le sujet.

Le président Biden est resté pour l'instant assez silencieux sur ses intentions face à Pyongyang, invoquant ce passage en revue en cours pour mettre au point une nouvelle stratégie après la tentative de diplomatie directe de son prédécesseur Donald Trump avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui n'a permis aucune avancée sur la dénucléarisation du pays reclus.

La semaine dernière, le président américain a néanmoins prévenu que les Etats-Unis riposteraient "en conséquence" en cas d'"escalade" nord-coréenne, après le tir de deux missiles balistiques par Pyongyang dans la mer du Japon.

Il s'est dit prêt "à une certaine forme de diplomatie, mais soumise à la condition de la dénucléarisation".

"Nous avons dit que la dénucléarisation resterait au coeur de la politique américaine à l'égard de la Corée du Nord", a confirmé Ned Price, ajoutant que celle-ci devrait être mise en application "en étroite coordination" avec les deux pays alliés dans la région.

La réunion d'Annapolis intervient après la visite du secrétaire d'Etat Antony Bliken et du ministre américain de la Défense Lloyd Austin à Tokyo et Séoul.

fff/rle

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APR 1

Washington salue la réunion sur le nucléaire iranien, se dit prêt à des "mesures réciproques" #

4/1/2021, 6:54 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont salué jeudi l'annonce d'une réunion des pays encore membres de l'accord sur le nucléaire iranien, affirmant être prêts à des "mesures réciproques" avec l'Iran pour revenir dans ce texte.

"C'est une étape positive", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

L'Union européenne a annoncé qu'elle organiserait vendredi une réunion virtuelle de la commission mixte de l'accord international de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique pour "discuter de la perspective d'un éventuel retour des Etats-Unis".

L'ex-président américain Donald Trump a retiré son pays en 2018 de cet accord et a rétabli toutes les sanctions des Etats-Unis contre l'Iran, qui en retour a commencé à s'affranchir des restrictions à son programme nucléaire.

Le nouveau président, Joe Biden, s'est dit prêt à y revenir si Téhéran revient aussi dans les clous de ses engagements, mais les deux pays ennemis se renvoient la balle sur qui fait le premier pas. Les autorités iraniennes ont rejeté une proposition de rencontre directe avec les Américains dans le cadre de cette commission mixte.

Washington ne participera donc pas à la réunion de vendredi.

"Nous sommes prêts à revenir dans le plein respect de nos engagements" dans le cadre de l'accord de 2015 "si Iran en fait autant", a réaffirmé Ned Price.

Il a ajouté que le gouvernement américain avait partagé avec ses partenaires ses pistes pour sauver l'accord, "y compris à travers une série de mesures réciproques initiales". "Nous étudions les options pour y parvenir, notamment via des discussions indirectes" avec les Iraniens "par l'intermédiaire de nos partenaires européens", a-t-il ajouté.

fff/cjc

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APR 1

Washington met en garde Moscou contre toute "intimidation" visant l'Ukraine #

Les Etats-Unis ont mis en garde jeudi la Russie contre toute tentative d'"intimidation" visant l'Ukraine, à la suite de mouvements de troupes russes à la frontière ukrainienne considérés par Kiev comme des "provocations".

"Nous sommes absolument préoccupés par les récentes escalades d'actes agressifs et provocateurs de la Russie dans l'est de l'Ukraine", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse. "Nous nous opposons à tout acte agressif qui aurait pour but d'intimider ou menacer notre partenaire, l'Ukraine", a-t-il ajouté.

fff/cjc

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APR 1

Washington met en garde Moscou contre toute "intimidation" visant l'Ukraine #

Les Etats-Unis ont mis en garde jeudi la Russie contre toute tentative d'"intimidation" visant l'Ukraine, à la suite de mouvements de troupes russes à la frontière ukrainienne considérés par Kiev comme des "provocations".

"Nous sommes absolument préoccupés par les récentes escalades d'actes agressifs et provocateurs de la Russie dans l'est de l'Ukraine", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse. "Nous nous opposons à toute acte agressif qui aurait pour but d'intimider ou menacer notre partenaire, l'Ukraine", a-t-il ajouté.

fff/cjc

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APR 1

Washington salue la réunion sur le nucléaire iranien, se dit prêt à des "mesures réciproques" #

4/1/2021, 6:31 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont salué jeudi l'annonce d'une réunion des pays encore membres de l'accord sur le nucléaire iranien, affirmant être prêts à des "mesures réciproques" avec l'Iran pour revenir dans ce texte.

"C'est une étape positive", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse. Il a ajouté que Washington, qui ne sera pas présent à cette réunion organisée vendredi par l'Union européenne, avait partagé avec ses partenaires ses pistes pour sauver l'accord de 2015, "y compris à travers une série de mesures réciproques initiales".

fff/cjc

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APR 1

Roma, bourgade texane entre peur et compassion face aux migrants #

Il est minuit quand la sonnette retentit chez Silvia, institutrice à Roma, bourgade texane à la frontière mexicaine. A la porte, une jeune fille, trempée, qui demande de l'aide en espagnol.

Silvia, 58 ans, habite à côté du sentier sablonneux emprunté chaque jour par des migrants ayant franchi le fleuve qui sépare les Etats-Unis du Mexique. Comme les 11.000 habitants de Roma, elle cohabite, depuis des décennies, avec les migrants en situation irrégulière.

Beaucoup ont, envers les nouveaux arrivants, des sentiments partagés: d'un côté, empathie et compassion -- d'autant que des membres de leur famille sont souvent aussi arrivés aux Etats-Unis clandestinement. De l'autre, inquiétude et peur face au nombre croissant de migrants ces derniers mois. Parfois 500 par nuit, dont beaucoup de familles ou de mineurs non accompagnés.

"Que va-t-on faire de tous ces enfants? Où va-t-on les mettre? Ici aussi, il y a des gens qui ont besoin d'aide", dit Silvia, sur le palier de sa modeste maison, entourée de poules et sangliers, où elle a fait installer des caméras de surveillance.

Cette institutrice finit par donner des habits secs à la jeune fille ayant sonné à sa porte, qui a failli se noyer en tombant du bateau piloté par des passeurs. Mais elle refuse de lui prêter son téléphone.

"Ils sont trop nombreux, j'ai peur, il faut faire quelque chose", dit-elle.

Fondée il y a 250 ans, Roma est un site historique reconnu et un excellent lieu d'observation des oiseaux. La plupart des habitants, d'origine mexicaine, parlent espagnol autant que l'anglais, et travaillent comme fonctionnaires ou dans le secteur pétrolier. Ici, le démocrate Joe Biden a devancé Donald Trump d'une courte tête lors de la présidentielle 2020.

- "Leur histoire est notre histoire" -

"Nous comprenons les migrants car nous connaissons leur expérience. Leur histoire est également notre histoire. Ma seule inquiétude, en tant que maire, est que le problème augmente au point de devenir incontrôlable", dit Jaime Escobar Junior, maire de Roma.

"Il n'y a personne ici qui ne comprenne pas le combat pour une vie meilleure", dit aussi Dina García Peña, fondatrice du journal local El Tejano ("Le Texan"). "Mon père était sans-papiers. Nous laissons toujours de l'eau dehors en cas d'urgence, on ne refuse à personne de téléphoner", mais "nous voyons arriver des groupes de plus en plus importants", dit-elle.

Trois nuits durant, une équipe de l'AFP a vu des centaines de migrants arriver ici après avoir traversé le fleuve en barques, à la force des bras. La majorité viennent d'Amérique centrale -- Honduras, Guatemala, Salvador -- fuyant pauvreté et violence.

Les familles et les mineurs sont contrôlés à leur arrivée par la police américaine des frontières, la CBP, et détenus dans des centres.

Environ 80% des enfants et adolescents ont déjà de la famille aux Etats-Unis. Contrairement au gouvernement Trump, qui les expulsait, le gouvernement Biden essaie de les envoyer chez leurs proches.

Quant aux familles, certaines peuvent demander l'asile et sont libérées en attendant la procédure. D'autres sont expulsées.

Certains migrants adultes tentent d'échapper à la CBP, mais Roma et ses environs sont très surveillés par la police. Le gouvernement Biden assure déporter tous les clandestins capturés.

Près de 100.000 migrants ont été appréhendés en février le long des 3.200 km de frontière américano-mexicaine. Des chiffres équivalant à ceux de mi-2019, lorsque de grandes "caravanes" de migrants faisaient la une de l'actualité américaine.

- Finir le mur? -

"Le gouvernement doit faire quelque chose pour ces gens, ils cherchent un endroit pour vivre mais ils sont trop nombreux", dit Tony Sandoval, 67 ans, gardien d'école. Il donne parfois à manger aux migrants qui passent devant sa maison mais enrage quand ils cassent la clôture de sa propriété, comme c'est arrivé plusieurs fois.

En bottes et chapeau de cowboy, il montre une portion incomplète du mur que Trump a fait ériger à la frontière, au milieu de champs de sorgho et de coton, et admet qu'il aimerait bien le voir terminé.

Le gouvernement Biden a gelé ce projet emblématique de l'ex-président républicain.

Luis Silva, pasteur de l'église de Bethel Mission, a beau accueillir les clandestins au bord du fleuve, leur donner de l'eau et les accompagner jusqu'à la CBP, lui aussi est favorable au mur.

"Il faut trouver un moyen d'arrêter ça. J'ai été quasiment attaqué dans ma maison" par un Hondurien, dit-il, un pistolet de 9 mm à la ceinture.

Mais pour Noel Benavides, propriétaire d'un magasin de bottes et chapeaux texans, le mur est "la chose la plus ridicule que j'aie jamais vue".

"Ça ne les arrêtera pas. Tu construis un mur de cinq mètres, ils feront un escalier de six", dit ce moustachu de 78 ans dont la famille est établie dans cette région depuis huit générations -- une époque où le Texas appartenait au Mexique et où le Rio Grande ne marquait pas la frontière.

Pour construire le mur, le gouvernement Trump a réquisitionné un terrain qu'il détenait près du fleuve.

"Il y a des migrants qui arrivent du monde entier", dit-il. "Les Etats-Unis ont toujours été un creuset de cultures, il n'y a pas de raison de ne pas accueillir ces gens qui veulent travailler."

lbc/cat/vgr/ob

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APR 1

Deux fillettes jetées du haut d'un mur à la frontière Etats-Unis-Mexique #

4/1/2021, 3:22 AM
Washington, USA

Deux fillettes équatoriennes de trois et cinq ans ont été jetées en pleine nuit du haut d'un mur de quatre mètres de hauteur à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, a rapporté mercredi le service américain des Douanes et de la Protection des frontières (CBP).

Un opérateur de caméras de surveillance a alerté des agents d'un poste de contrôle qui se sont alors rendus dans cette zone reculée de l'Etat du Nouveau-Mexique.

"Mardi soir, un agent de Santa Teresa chargé de l'utilisation de caméras a vu un passeur lâcher deux jeunes enfants du haut d'un mur frontalier d'une hauteur de 14 pieds (environ quatre mètres, ndlr)", a indiqué le CBP dans un communiqué.

Les fillettes ont été accueillies dans une station du CBP à Santa Teresa, au Nouveau Mexique, afin d'y subir des examens médicaux puis ont été transportées dans un hôpital local par précaution.

"Je suis sidérée par la manière inhumaine dont ces passeurs ont jeté la nuit dernière du haut d'un mur de 14 pieds d'innocentes enfants", a déclaré dans un communiqué la cheffe de patrouille Gloria I. Chavez.

Mme Chavez a précisé que les gardes-frontières américains travaillaient avec les autorités mexicaines afin d'identifier les coupables.

"Sans la vigilance de nos agents avec l'aide de technologies mobiles, ces deux toutes jeunes soeurs auraient été soumises pendant des heures aux rigueurs du désert", a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis font face à une forte augmentation des arrivées à la frontière: plus de 100.000 migrants en situation irrégulière ont été arrêtés en février à la frontière sud, dont près de 20.000 personnes en famille et 10.000 mineurs isolés.

an/lda/caw/bfm/uh

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MAR 31

Bélarus: Washington menace de réimposer des sanctions #

3/31/2021, 9:27 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont prévenu mercredi le Bélarus qu'ils réimposeront des sanctions à neuf entreprises publiques si Minsk ne libère pas les prisonniers arrêtés lors de la répression des manifestations prodémocratie.

Dans la foulée d'élections contestées en 2006, Washington avait interdit toutes transactions avec ces sociétés pétrochimiques et industrielles, dont le holding pétrolier Belneftekhim.

Le Trésor américain avait ensuite suspendu ces sanctions en 2015 en saluant certains progrès, mais le gouvernement américain a averti que cette suspension pourrait ne pas être renouvelée lors de la prochaine échéance, le 24 avril.

"Malheureusement, nous constatons que la situation des droits humains s'est dégradée, probablement comme jamais dans l'histoire du Bélarus indépendant, avec plus de 300 prisonniers politiques actuellement détenus", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

Il a exigé que les autorités de Minsk "libèrent tous les prisonniers politiques" si elles veulent éviter un retour de ces sanctions.

L'opposition au Bélarus conteste la réélection d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, à la présidentielle d'août, jugée frauduleuse. Mais le grand mouvement de contestation qui a secoué le pays l'année dernière a été affaibli par la répression constante orchestrée par le pouvoir.

Malgré les sanctions européennes et américaines visant Alexandre Loukachenko et des hauts responsables de son gouvernement, le président, soutenu par la Russie, n'a donné aucun signe d'ouverture et s'est borné à évoquer de vagues révisions constitutionnelles sans fixer de calendrier exact ou en détailler le contenu.

fff/cjc

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MAR 31

Le Pentagone inquiet des tensions frontalières en Ukraine #

3/31/2021, 9:22 PM
Washington, USA

Le Pentagone a exprimé mercredi son inquiétude face à la montée des tensions aux frontières de l'Ukraine et en Crimée après des rapports de l'armée ukrainienne sur des renforts de troupes russes dans ces régions.

"Nous sommes inquiets des récentes escalades de l'agression russe dans l'est de l'Ukraine, y compris des violations de l'accord de cessez-le-feu du 20 juillet qui a mené à la mort de quatre soldats ukrainiens le 26 mars, alors que deux autres ont été blessés", a déclaré le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby.

"Les actions déstabilisatrices de la Russie sapent la désescalade des tensions qui avait été réalisée" grâce au cessez-le-feu entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses, a-t-il ajouté, alors que les heurts armés se sont multipliés depuis janvier.

Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement de l'escalade.

L'armée ukrainienne a récemment signalé un déploiement militaire russe aux frontières nord et est du pays, ainsi qu'en Crimée, mais des observateurs ont lié ces mouvements à des exercices militaires.

"C'est une des raisons pour lesquelles (....) nous avons contacté les Russes, pour tenter de clarifier ce qu'il se passe exactement", a expliqué John Kirby.

Le chef d'état-major des armées américaines, le général Mark Milley, s'est entretenu mercredi avec le chef d'état-major russe, Valery Gerasimov, et le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Rouslan Khomtchak, a précisé le porte-parole.

Rouslan Khomtchak a dénoncé mardi "une menace pour la sécurité militaire", affirmant que les séparatistes comptent 28.000 combattants dans l'est de l'Ukraine et "plus de 2.000 instructeurs et conseillers militaires" russes. Moscou a toujours nié avoir des hommes ou des armes sur le terrain.

John Kirby a indiqué que les forces américaines basées en Europe avaient été placées en phase de surveillance renforcée contre une "crise imminente potentielle" et que les Etats-Unis avaient évoqué les tensions en Ukraine avec leurs partenaires de l'Otan.

Mardi, le conseiller du président américain Joe Biden pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, a assuré du "soutien indéfectible des Etats-Unis pour la souveraineté, l'intégrité territoriale (de l'Ukraine) face à la poursuite de l'agression", lors d'un entretien téléphonique avec Andreï Yermak, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le conflit, qui a fait plus de 13.000 morts, a débuté en 2014 juste après l'annexion russe de la Crimée dans la foulée d'une révolution pro-occidentale à Kiev.

pmh/cyj/cjc

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MAR 31

Birmanie: l'émissaire de l'ONU met en garde contre un risque "sans précédent" de guerre civile #

3/31/2021, 7:56 PM
Nations unies, USA

La Birmanie est confrontée à un risque "sans précédent" de "guerre civile", a déclaré mercredi l'émissaire de l'ONU Christine Schraner Burgener, appelant le Conseil de sécurité à utiliser "tous les moyens" pour éviter une "catastrophe" et un "bain de sang".

"Cela risque de se passer sous nos yeux et un échec à éviter une nouvelle escalade dans les atrocités coûtera au monde beaucoup plus, sur le long terme", qu'une action immédiate, a déclaré l'envoyée spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Birmanie lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, selon un discours obtenu par l'AFP.

"La cruauté des militaires est trop grave et de nombreuses organisations armées ethniques manifestent clairement leur opposition, renforçant le risque de guerre civile à un niveau sans précédent", a-t-elle estimé.

"Un bain de sang est imminent", a-t-elle encore prévenu.

"J'appelle ce Conseil à envisager tous les moyens à sa disposition pour prendre des mesures collectives et faire ce qu'il faut, ce que mérite le peuple birman, afin d'éviter une catastrophe multidimensionnelle au coeur de l'Asie", a-t-elle ajouté lors de cette réunion en urgence sur la Birmanie demandée par le Royaume-Uni. Elle a réclamé une "réponse internationale ferme, unitaire et résolue".

Les membres du Conseil de sécurité sont toutefois divisés. Si les Etats-Unis et le Royaume-Uni viennent d'annoncer une nouvelle salve de sanctions, la Chine et la Russie ont refusé de condamner officiellement le putsch.

Profitant de ces dissensions, les généraux poursuivent leur sanglante riposte.

Rappelant le bilan de "plus de 520 personnes tuées" dans la répression des manifestations contre le coup d'Etat militaire de début février, l'émissaire de l'ONU a dit "craindre" des développements "encore plus sanglants" car le chef de l'armée "semble résolu à consolider sa mainmise illégale sur le pouvoir par la force".

"La médiation requiert un dialogue, mais l'armée birmane a fermé ses portes à quasiment tout le monde", a-t-elle déploré, estimant que les généraux ne seront prêts à discuter qu'une fois qu'ils "auront le sentiment qu'ils peuvent contrôler la situation par la répression et la terreur".

Le 10 mars, le Conseil de sécurité avait pour la première fois condamné "fermement la violence contre des manifestants pacifiques, incluant des femmes, des jeunes, et des enfants", dans une déclaration initiée par Londres qui s'en prenait de manière inédite aux militaires.

Malgré des tentatives occidentales, le Conseil avait cependant écarté des mentions évoquant un "coup d'Etat" et la possibilité de sanctions internationales si la répression se prolongeait, en raison de l'opposition de Moscou et Pékin, mais aussi d'autres membres asiatiques du Conseil comme l'Inde ou le Vietnam.

L'émissaire de l'ONU en a appelé mercredi aux pays de la région et à ceux qui ont encore l'oreille des militaires birmans.

prh-fff/dax

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MAR 31

Washington assure avoir des intérêts communs avec Pékin sur l'Iran #

3/31/2021, 7:46 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont mis l'accent mercredi sur leurs intérêts communs avec la Chine dans le dossier du nucléaire iranien, refusant de dénoncer ouvertement le pacte de "coopération stratégique" sur 25 ans conclu par Pékin et Téhéran.

La conclusion de cet accord samedi a été considérée par de nombreux faucons conservateurs américains comme la preuve de l'émergence d'un nouvel axe anti-Washington.

"Nous n'allons pas commenter des discussions bilatérales spécifiques", s'est toutefois borné à dire le porte-parole de la diplomatie européenne Ned Price devant la presse, semblant montrer que le gouvernement de Joe Biden n'entend pas jeter de l'huile sur le feu.

Il a seulement rappelé que les sanctions américaines contre l'Iran restaient "en vigueur", en attendant un hypothétique accord entre les deux pays ennemis pour sauver l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien dont l'ex-président américain Donald Trump a retiré les Etats-Unis et dont Téhéran a commencé à se désengager. "Nous allons gérer toute tentative de contourner ces sanctions", a ajouté Ned Price, d'une manière générale et sans viser spécifiquement l'accord irano-chinois.

"La compétition, comme vous savez, est ce qui définit notre relation avec la Chine, mais nous avons dans certains cas des domaines étroits d'alignement tactique", a expliqué le porte-parole. "Il se trouve que l'Iran est l'un d'eux. La Chine a fait preuve de coopération dans les efforts pour contenir le programme nucléaire iranien", a-t-il assuré.

Selon lui, "Pékin n'a bien entendu pas d'intérêt à voir l'Iran développer une arme nucléaire, avec l'impact profondément déstabilisateur que cela aurait sur une région dont la Chine dépend".

La Chine est une des grandes puissances signataires de l'accord conclu en 2015 avec l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique, avec les Etats-Unis, la Russie, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni

Cet accord a permis la levée des sanctions internationales en échange des engagements iraniens, mais Donald Trump a rétabli en 2018 puis durci toutes les sanctions américaines.

Joe Biden a lui promis de revenir dans l'accord, mais à condition que Téhéran revienne aussi dans les clous de ses engagements dont il s'est affranchi. L'Iran demande de son côté que Washington fasse le premier pas en levant des sanctions.

Pour Ned Price, Etats-Unis et Chine ont des intérêts communs au moment où les signataires recherchent le moyen de sauver l'accord.

fff/cjc

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MAR 31

Birmanie: l'émissaire de l'ONU met en garde contre un risque "sans précédent" de guerre civile #

3/31/2021, 7:40 PM
Nations unies, USA

La Birmanie est confrontée à un risque "sans précédent" de "guerre civile", a déclaré mercredi l'émissaire de l'ONU Christine Schraner Burgener, appelant le Conseil de sécurité à utiliser "tous les moyens" pour éviter une "catastrophe" et un "bain de sang".

"Cela risque de se passer sous nos yeux et un échec à éviter une nouvelle escalade dans les atrocités coûtera au monde beaucoup plus, sur le long terme", qu'une action immédiate, a déclaré l'envoyée spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Birmanie lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, selon un discours obtenu par l'AFP.

fff/dax

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MAR 31

L'administration Biden considère bien que la Cisjordanie est "occupée" par Israël #

3/31/2021, 7:14 PM
Washington, USA

Le gouvernement de Joe Biden considère bien que la Cisjordanie est un territoire "occupé" par Israël, a déclaré mercredi le département d'Etat américain dans une mise au point après la publication d'un rapport qui semblait vouloir éviter cette formulation.

"C'est un fait historique qu'Israël a occupé la Cisjordanie, la bande de Gaza et le plateau du Golan après la guerre de 1967", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

Il a assuré que le rapport annuel sur les droits humains publié la veille par Washington "utilise bien le terme +occupation+ dans le contexte du statut actuel de la Cisjordanie". "C'est la position ancienne de gouvernements précédents", démocrates comme républicains, "sur plusieurs décennies", a-t-il insisté.

Dans ce rapport, le département d'Etat a intitulé "Israël, Cisjordanie et Gaza" la section qui s'appelait, jusqu'au début du mandat de l'ex-président américain Donald Trump, "Israël et les Territoires occupés". L'administration démocrate de Joe Biden a ainsi semblé vouloir elle aussi s'abstenir de parler explicitement de la Cisjordanie comme d'un territoire "occupé", dans la lignée de la diplomatie très favorable à l'Etat hébreu de l'ancien gouvernement républicain.

A défaut de revenir à l'appellation "territoires occupés", le département d'Etat américain a néanmoins inséré un paragraphe expliquant que les mots utilisés "ne traduisent de position sur aucune des questions liées au statut final devant être négociées par les parties au conflit, notamment les frontières spécifiques de la souveraineté israélienne à Jérusalem, ou les frontières entre Israël et un futur Etat palestinien".

"Cette section du rapport couvre Israël (...) ainsi que le plateau du Golan et les territoires de Jérusalem-Est qu'Israël a occupés pendant la guerre de juin 1967", affirment ses auteurs. "Les Etats-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël en 2017 et la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan en 2019", ajoutent-ils, sans revenir sur ces décisions.

Ned Price a déclaré mercredi que cela ne reflétait pas un changement de position de la part de l'administration Biden qui, contrairement à Donald Trump, défend clairement la solution à deux Etats israélien et palestinien.

fff/vgr

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MAR 31

Libye: le chef de l'ONU recommande d'établir des "observateurs" au sein de la mission Manul #

3/31/2021, 2:14 PM

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, recommande d'établir une "composante d'observateurs" de l'arrêt des hostilités au sein de la mission de paix Manul en Libye, parallèlement au "mécanisme de surveillance du cessez-le-feu" dirigé et contrôlé par les Libyens, dans un rapport publié mercredi.

Dans ce document du 22 mars remis au Conseil de sécurité, le chef de l'ONU ne chiffre pas le nombre d'observateurs onusiens requis.

"J'appelle le Conseil de sécurité à donner à la Manul un mandat clair mais souple, adossé à des ressources supplémentaires, afin de permettre à l'ONU de soutenir pleinement le déploiement en Libye d'observateurs de la Manul qui opéreraient éventuellement à Syrte et dans ses environs, ainsi que dans d'autres zones le cas échéant", indique-t-il.

Concernant la "ligne hiérarchique, la composante de surveillance du cessez-le-feu de la Manul ne sera pas intégrée au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu dirigé et contrôlé par la Libye, mais oeuvrera plutôt en étroite coordination avec la Commission militaire conjointe (5+5 libyenne) et les sous-comités conjoints", indique Antonio Guterres.

"Le rôle des observateurs de la Manul se limitera à la surveillance des violations de l'accord de cessez-le-feu signalées au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu par les observateurs nationaux et d'autres sources locales", précise le chef de l'ONU. "Pour ce faire, les observateurs de la Manul devront participer à des missions de surveillance au sol dans la zone désignée", relève-t-il.

"La composante de surveillance du cessez-le-feu de la Manul contribuera également à la formation des observateurs nationaux", précise-t-il en évoquant aussi un rôle de "secrétariat" au profit de la Commission militaire libyenne dite "5+5".

En retour, "les parties libyennes doivent s'engager à protéger à tout moment le personnel, le matériel et les installations de l'Organisation des Nations Unies", réclame Antonio Guterres.

Pour ce qui est du "mécanisme de surveillance du cessez-le-feu dirigé et contrôlé par la Libye", basé à Syrte (centre), Antonio Guterres ne donne pas non plus de chiffre sur le nombre d'observateurs onusiens qui pourraient être mis à sa disposition.

Selon des diplomates, ils pourraient n'être que cinq au côté de dix Libyens.

Il est prévu par les Libyens que ce mécanisme donne une "priorité à l'ouverture de la route côtière entre Syrte et Abou Qreïn (environ 120 km), qui sera suivie par le retrait des combattants étrangers et des mercenaires", indique Antonio Guterres.

Pour ce mécanisme, l'ONU "fournira au départ une équipe modulable d'observateurs qui travailleront aux côtés des observateurs des représentants de la Commission militaire conjointe 5+5", dit-il, en précisant que la contribution d'organisations régionales au dispositif libyen, notamment l'Union africaine, l'Union européenne et la Ligue des États arabes, "devra être apportée par l'intermédiaire de l'Organisation des Nations Unies".

prh/led

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